Réclamant des arriérés de primes, le personnel soignant du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de la Mère et de l’Enfant menace d’entrer en grève.

Le personnel du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de la Mère et de l’Enfant est en colère. Il menace de déposer les blouses. Une décision prise au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 30 mars par le bureau exécutif de la cellule syndicale et la chambre des délégués des contractuels de cette structure.

Les travailleurs du CHU de la Mère et de l’Enfant réclament 4 mois d’arriérés de prime de responsabilité et de garde. Selon le porte-parole de la chambre des délégués des contractuels du CHU de la Mère et de l’Enfant, Moustapha Tchari Mahamat, ce retard est causé par le non-versement de la subvention de l’Etat vis-à-vis de l’hôpital. ’’L’hôpital fonctionne à base des subventions de l’Etat et les registres propres de l’hôpital. Et maintenant le gouvernement ne verse pas régulièrement la subvention. C’est ce qui cause les retards et non-paiement des arriérés et nos différentes primes”, relève-t-il. 

D’un autre côté, le personnel soignant révendique les acquis sociaux. Ils concernent les indemnités de risque, de logement et outils de transport. D’après Moustapha Tchari Mahamat, ses collègue au sein du CHU n’ont pas bénéficié des acquis sociaux depuis environ 5 ans. ’’Le ministre sortant avait promis qu’il va intégrer cela dans le budget 2022. Malheureusement il a quitté son poste. Le ministre actuel au lieu d’appliquer, il n’a pas voulu’’. 

Les acquis sociaux ont fait l’objet d’une signature d’un protocole d’accord entre l’Etat et les responsables sanitaires en 2011, a indiqué le porte-parole de la chambre des délégués. Ils sont appliqués dans d’autres centres hospitalo-universitaires. Chez nous, c’est devenu un problème’’, se désole-t-il.

Le 31 mars, une rencontre entre les représentants du personnel de l’hôpital et le ministre de la Santé publique a eu lieu. Des propositions ont été faites pour une amélioration mais aucune décision n’a été prise.

Les hommes en blouse du CHU de la Mère et de l’Enfant ont unanimement donné un délai de 5 jours aux autorités pour trouver des solutions à leurs revendications. Passé ce délai, ils cesseront le travail.