En cette saison de pluie, les cas de paludisme sont récurrents. Les plus vulnérables à cette maladie restent les femmes enceintes et les nourrissons. Et cela, malgré les campagnes de distribution de moustiquaires imprégnées et comprimés aux moins de 5 ans.

Problème majeur de santé publique au Tchad, le paludisme reste le premier motif de consultation dans les centres de santé au Tchad. En ce mois d’août, les cas de paludisme sont les plus enregistrés dans les hôpitaux. Le gouvernement tchadien et ses partenaires ont initié de nombreuses campagnes de lutte contre cette maladie dont celle de distribution de masse des moustiquaires imprégnées dans 12 provinces (ex région) entres autre dans le Mandoul, le Mayo Kebbi Est, le Mayo Kebbi Ouest, le Salamat en 2017.

D’après le rapport de cette campagne du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) sorti en avril 2018, 2 625 313 ménages ont reçu 6 488 860 moustiquaires. En plus de cette campagne, «dans les centres de santé, des moustiquaires sont données aux femmes qui ont suivi le processus de consultations prénatales jusqu’à la fin et aux enfants qui ont fini les vaccinations», selon les sources Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP). En 2017, les distributions de routine dans les formations sanitaires ont touché 397 674 femmes enceintes et enfants de moins de 5 ans contre 384 419 en 2016.

Le Tchad a du mal à éradiquer le paludisme. Pourtant, 92% des personnes enquêtées ont cité le moustique comme cause de paludisme selon le rapport final sur l’évaluation de la campagne de distribution des Moustiquaires imprégnées à Longue Durée Action (MILDA). Autrement, dormir sous une moustiquaire imprégnée et assainir son environnement protégeraient  contre cette maladie. Les séances de salubrité initiées dans les hôpitaux le 19 août à l’occasion de la semaine de la citoyenneté ont été un moment pour le ministre de la Santé de rappeler qu’un environnement propre permet d’éviter les maladies notamment le paludisme.