Il y a un an, les premières implantations de stimulateur cardiaque ou pacemaker étaient faites sur le sol tchadien à 11 patients. Ces stimulateurs permettent de réguler le rythme de battements du cœur. Comment vont ces personnes qui vivent avec le pacemaker depuis une année ? Voici les explications de Dr Allawaye Lucien, cardiologue, qui suit ces gens de près.

L’opération d’implantation de stimulateur cardiaque, explique Dr Allawaye Lucien, est d’abord une autre discipline de la cardiologie, qui est la cardiologie interventionnelle. La mission de juin 2021, c’est l’œuvre de l’Association un Cœur, un Rythme, une Vie (ACRV) qui a pour objectif de réaliser de l’implantation des piles (pacemaker) aux patients souffrant d’une insuffisance cardiaque dans le cadre des missions humanitaires au Tchad (sélection des patients sur la base des critères sociaux).

« L’implantation a été strictement gratuite. Rien n’a été demandé aux patients. Du traitement au pacemaker, de la visite, tout était gratuit. Et durant l’année, les patients viennent régulièrement pour le contrôle. Il n’y a pas eu des complications post-opérations après avoir implanté 11 appareils cardiaques », informe-t-il.

Le docteur Allawaye Lucien souligne que pour la mission de 2021, il y a eu onze (11) implantations de pacemaker. « Il était prévu 15 implantations mais nous avons réalisé que sur 11 patients dont, deux (2) patients sont venus d’Abéché, trois (3) de Moundou, trois (3) de Sarh, un (1) de Doba et deux (2) de N’Djamena. Pour la première année d’implantation de pacemaker, une visite est prévue tous les quatre (4) mois et la deuxième année, tous les six (6) mois ».

Selon le docteur, aujourd’hui, ils ont réussi à récupérer certains matériels de contrôle de pacemaker et un centre de contrôle de pacemaker est installé au centre hospitalier universitaire de référence national de N’Djamena. “Maintenant ceux qui ont le pacemaker, n’auront plus besoin d’aller en Europe ou ailleurs. Moi-même je le fais au service de la cardiologie à l’hôpital central. Les gens qui partent au Soudan, en Egypte, en France et autres , venez ici, nous sommes là », appelle-t-il.

Pour rappel, trois médecins ont lancé l’opération d’implantation de stimulateur cardiaque ou pacemaker à l’hôpital de la Renaissance de N’Djamena, il y a une année. L’objectif de cette opération était d’aider ceux qui n’ont pas les moyens pour les évacuations de se faire soigner dans leur pays gratuitement. C’est ainsi que deux jeunes tchadiens médecins en France, accompagnés d’un médecin cardiologue à l’hôpital la renaissance, ont effectué des opérations d’implantation aux personnes qui souffraient de problèmes cardiaques.