Le diabète est une maladie incurable qui survient lorsque l’organisme ne parvient pas à utiliser convenablement le sucre, qui est un « carburant » indispensable à son fonctionnement. Il existe 3 types de diabète : le diabète de type 1, celui de type 2 et le diabète gestationnel. Dans les trois cas, sans traitement, le taux de sucre (= glycémie) s’élève dans le sang.

Qu’est-ce que le diabète ?

Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (encore appelé glycémie) élevé : on parle d’hyperglycémie.

Les aliments sont composés de lipides (graisses), protéines (protéines animales ou végétales) et glucides (sucres, féculents). Ce sont eux qui fournissent l’essentiel de l’énergie dont a besoin le corps pour fonctionner, passent dans l’intestin, puis rejoignent la circulation sanguine.

Quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente, les glucides sont alors transformés essentiellement en glucose. Le pancréas détecte l’augmentation de la glycémie. Les cellules bêta du pancréas, regroupées en amas appelés îlots de Langerhans, sécrètent de l’insuline. L’insuline fonctionne comme une clé, elle permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme : dans les muscles, dans les tissus adipeux et dans le foie où il va pouvoir être transformé et stocké. Le glucose diminue alors dans le sang.

Une autre hormone, le glucagon, permet de libérer le glucose stocké dans le foie, en dehors des repas,  lors d’une baisse énergétique ou d’une baisse de glycémie,

C’est l’équilibre de ces hormones qui permet de maintenir la glycémie stable dans le corps. En cas de diabète, ce système de régulation ne fonctionne pas.

Comment savoir si on a du diabète ?

Un dosage de la glycémie est pratiqué en laboratoire d’analyses médicales. Un diabète est avéré lorsque la glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1.26 g/l à deux reprises ou égale ou supérieure à 2 g/l à n’importe quel moment de la journée.

Les types de diabète

On distingue principalement deux types de diabète : le diabète de type 1 qui touche environ 6% des diabétiques et le diabète de type 2 qui en touche 92 %. Les autres types de diabète concernent les 2 % restants (MODY, LADA ou diabète secondaire à certaines maladies ou prises de médicaments).

Le diabète de type 1 (diabète insulino-dépendant ou DID)

Le diabète de type 1, appelé autrefois diabète insulinodépendant (DID), est habituellement découvert chez les personnes jeunes : enfants, adolescents ou jeunes adultes.

Les symptômes du diabète de type 1

Les symptômes sont généralement une soif intense, des urines abondantes, un amaigrissement rapide. Ce diabète résulte de la disparition des cellules bêta du pancréas entraînant une carence totale en insuline.

L’organisme ne reconnaît plus ces cellules bêta et les détruit (les cellules bêta sont détruites par des anticorps et des cellules de l’immunité, les lymphocytes, fabriquées par l’organisme) : on dit que le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. Le glucose ne pouvant entrer dans les cellules retourne dans le sang. Le taux de glucose dans le sang s’élève alors.

Les causes du diabète de type 1

On ignore pourquoi cette destruction des îlots de Langerhans se produit, pourquoi chez certaines personnes et pas chez les autres. Il existe une prédisposition génétique (familiale) mais les autres causes sont mal connues. L’environnement aurait également un rôle.

Le traitement du diabète de type 1

Le corps ne fabriquant plus du tout d’insuline, l’unique traitement actuellement est l’apport d’insuline :

•            soit sous forme d’injections (injection d’insuline avec une seringue ou un stylo),

•            soit avec une pompe à insuline (traitement par pompe), appareil portable ou implantable destiné à administrer l’insuline en continu.

Diabète et hérédité

Le poids de l’hérédité diffère selon qu’il s’agit du diabète de type 1 ou du diabète de type 2. Lorsque l’un des deux parents est diabétique de type 2, le risque de transmission à la descendance est de l’ordre de 40 % et si les deux parents sont atteints, le risque grimpe à 70 %. Dans le diabète de type 1, le risque se situe entre 4 et 8%, plus précisément 8 % si le père est diabétique, 4 % si c’est la mère (mais 30 % si les deux parents le sont). Il est donc utile de se construire un arbre généalogique pour repérer les membres de sa famille diabétiques et connaître son patrimoine génétique.

Le diabète de type 2

Le diabète de type 2 apparaît généralement chez les personnes âgées de plus de 40 ans. Cependant les premiers cas d’adolescents et d’adultes jeunes touchés apparaissent en France.

Le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique sont la cause révélatrice du diabète de type 2 chez des personnes génétiquement prédisposées. Sournois et indolore, le développement du diabète de type 2 peut passer longtemps inaperçu : on estime qu’il s’écoule en moyenne 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic.

Dans le diabète de type 2, autrefois appelé non insulinodépendant (DNID), le processus est différent de celui du diabète de type 1. Deux anomalies sont responsables de l’hyperglycémie :

•            soit le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez, par rapport à la glycémie : c’est l’insulinopénie ;

•            soit cette insuline agit mal, on parle alors d’insulinorésistance.

L’insuline ne peut plus réguler la glycémie et cette résistance épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d’insuline. Ces deux mécanismes font que le glucose ne pénètre pas dans les cellules du corps et reste dans la circulation sanguine. Le taux de glucose dans le sang n’est pas régulé par l’insuline.

Les causes du diabète de type 2

Il n’existe pas une cause précise mais un ensemble de facteurs favorisants :

•  une origine génétique : le facteur familial est tout à fait prépondérant. Des antécédents de diabète du même type sont souvent présents dans la famille ;

•  une alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique, surpoids…

Quel est le traitement du diabète de type 2 ?

Il est traité dans un premier temps par des mesures hygiéno-dététiques, puis on a rapidement recours à des traitements antidiabétiques oraux et/ou injectables dont l’efficacité n’est optimale que s’ils sont associés à une alimentation équilibrée et à une activité physique régulière.

Le diabète de type 2 étant une maladie évolutive, après l’augmentation progressive des antidiabétiques (escalade thérapeutique), des injections d’insuline seront proposées en complément au patient lorsque la carence en insuline sera trop importante.

Le diabète gestationnel

Ou encore diabète de grossesse est un diabète qui apparaît durant la grossesse, habituellement pendant le 2e ou le 3e trimestre. Les médecins posent aussi un diagnostic de diabète gestationnel lorsqu’une intolérance au glucose (état prédiabétique) est détectée chez une femme enceinte. Autrement dit, le diabète gestationnel n’est pas toujours un diabète franc, mais dans tous les cas, la glycémie (ou taux de « sucre » dans le sang) est supérieure à la normale.

Conséquences possibles

Le diabète gestationnel expose la mère et l’enfant à des risques accrus :

Pour la mère

•  Hypertension et œdème (prééclampsie).

•   avortements spontanés

•   Infection urinaire.

•   Accouchement par césarienne (en cas de poids élevé de l’enfant).

•   Accouchement prématuré.

•   Diabète de type 2 après la grossesse.

Pour l’enfant

•   Poids dépassant 4 kg (9 lb) à la naissance (macrosomie). C’est le cas de 17 % à 29 % des enfants nés de mère ayant un diabète gestationnel, contre 5 % à 10 % pour l’ensemble des mères.

•  Hypoglycémie néonatale.

•  Exagération de la jaunisse du nouveau-né.

•  Syndrome de détresse respiratoire.

•  Possiblement, développer un diabète, le plus souvent de type 2. (On soupçonne que le diabète gestationnel puisse entraîner une augmentation du risque de diabète de type 2 chez l’enfant à naître par la suite, à l’âge adulte, à cause d’une exposition précoce à un environnement potentiellement néfaste dans la période prénatale).

 Après l’accouchement

Dans 90 % des cas, le diabète gestationnel disparaît dans les quelques semaines suivant l’accouchement. Toutefois, le diabète gestationnel augmente le risque de diabète chez les femmes par la suite. Ainsi, une certaine proportion des femmes atteintes de diabète gestationnel souffrent, quelques mois ou plusieurs années plus tard, de diabète de type 2 ou, beaucoup plus rarement, de diabète de type 1.

Les complications du diabète

Le but du traitement dans les deux types de diabète est de normaliser la glycémie : les hyperglycémies répétées et prolongées entraînent à long terme une altération des nerfs et des vaisseaux sanguins présents dans tout le corps. Ce sont les complications du diabète qui peuvent se traduire par une cécité, des atteintes des pieds pouvant conduire à des amputations, des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux, des troubles de l’érection ou une insuffisance rénale.