Qu’est-ce que l’appendicite ?

L’appendicite est une inflammation brutale et aiguë de l’appendice, le diverticule du côlon droit. Cette inflammation survient à la suite d’une obstruction de cet organe, le plus souvent par des matières fécales. Elle est fréquente chez le sujet jeune de moins de 20 ans et nécessite une appendicectomie en urgence.

“L’appendice est une partie atrophiée du début du gros intestin, il s’agit d’un organe lymphoïde. Cela signifie que, comme les ganglions, l’appendice fait partie des défenses immunitaires de l’organisme. En effet, il y a beaucoup d’organes lymphoïdes ainsi situés autour de l’appareil digestif.” Ainsi, l’appendice ressemble à une sorte de “cul-de-sac” entre le petit et le gros intestin, de 6 à 12 cm de longueur pour 5 mm de diamètre en moyenne et est creux. On parle de crise d’appendicite lorsqu’il y a inflammation soudaine de l’appendice. Cette inflammation touche une personne sur quinze, principalement entre 10 et 30 ans. Il s’agit d’une maladie rare avant l’âge de 5 ans, et exceptionnel avant 3 ans. On distingue l’appendicite aiguë de l’appendicite chronique :

•            Appendicite aiguë

L’appendicite aiguë peut concerner les personnes de tous les âges, mais survient particulièrement avant l’âge de 30 ans, avec un pic de prévalence généralement entre 10 et 14 ans et un autre entre 25 et 34 ans. L’appendicite aiguë est une inflammation brutale de l’appendice iléo-cæcal, un diverticule naturel prolongeant le premier segment du gros intestin appelé le cæcum. Cette inflammation est soudaine et s’accompagne de fortes douleurs abdominales ainsi que parfois, d’autres symptômes.

•            Appendicite chronique

L’appendicite chronique est une inflammation ou fibrose de longue date de l’appendice. Elle se manifeste par une douleur abdominale prolongée et intermittente. Contrairement à l’appendicite aiguë, l’appendicite chronique est relativement rare : son diagnostic est plus difficile à poser car les signes cliniques sont beaucoup moins visibles et la progression de l’infection, plus lente.

Quand consulter

Si vous ressentez une douleur vive et persistante au bas de l’abdomen, près du nombril ou plus à droite, accompagnée de fièvre ou de vomissements, rendez-vous aux urgences.

Chez les enfants et les femmes enceintes, l’emplacement de l’appendice peut varier légèrement. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un médecin.

Avant de vous rendre à l’hôpital, évitez de boire. Cela pourrait retarder une intervention chirurgicale. Si vous avez soif, humectez-vous les lèvres avec de l’eau. Ne prenez pas de laxatifs : ils pourraient augmenter les risques d’éclatement de l’appendice.

Symptômes et d’alerte de l’appendicite

Les symptômes de l’appendicite peuvent varier légèrement d’une personne à l’autre et évoluer dans le temps ;

•            Les premiers symptômes de douleur se manifestent généralement près du nombril et évoluent graduellement vers la partie inférieure droite de l’abdomen ;

•            La douleur s’accentue progressivement, habituellement sur une période de 6 à 12 heures. Elle finit par se localiser à mi-chemin entre le nombril et l’os pubien, du côté droit de l’abdomen.

Lorsqu’on presse sur l’abdomen près de l’appendice et qu’on relâche la pression soudainement, la douleur s’accentue. La toux, un effort comme la marche ou même la respiration peuvent aussi aviver la douleur.

La douleur est souvent accompagnée des symptômes suivants :

  • Nausées ou vomissements ;
  • Perte d’appétit ;
  • Faible fièvre ;
  • Constipation, diarrhée ou gaz ;
  • Ballonnement ou rigidité à l’abdomen.

Chez les jeunes enfants, la douleur est moins localisée. Chez les adultes plus âgés, la douleur est parfois moins vive.

Si l’appendice se rompt, il arrive que la douleur s’apaise momentanément. Toutefois, l’abdomen devient vite ballonné et rigide. À ce stade, il s’agit d’une urgence médicale.

Quelles sont les causes de l’appendicite ?

Cette inflammation peut survenir pour des raisons diverses et, le plus souvent, indéterminées. “On ne connaît pas bien le mécanisme initial. Elles sont multiples et parfois encore mal comprises.

Trois causes principales (pouvant éventuellement s’additionner) sont citées par la littérature :

1.           des causes infectieuses, dont principalement l’ingestion de viande rouge insuffisamment cuite : cette habitude de consommation largement répandue en Occident peut engendrer une oxyurose, c’est-à-dire la prolifération de vers intestinaux appelés oxyures, et qui se logeront naturellement dans l’appendice jusqu’à provoquer l’infection puis l’inflammation de la zone en question. Il est recommandé de consommer des viandes suffisamment cuites afin de réduire les risques d’une colonisation bactérienne ;

2.des causes liées à des anomalies congénitales de l’appendice ;

3.des causes directes ou secondaires à l’introduction (voire à l’accumulation) d’objet(s) ingéré(s). Ces objets sont éventuellement perforants, parfois toxiques et pas toujours radio-opaques.

La littérature médicale cite les cas suivants :

Les objets perforants, dont :

– aiguilles/épingles,

– cure-dent,

– arête de poisson ou d’autres objets perforants.

Les complications sont plus fréquentes quand ces objets sont tranchants, minces, raides, pointus et longs;

  • les munitions ou résidus de munitions toxiques.

Traitement de l’appendicite

Dans quelques rares cas, la crise se résorbe d’elle-même. Mais la plupart du temps, pour traiter une crise d’appendicite, il faut procéder à une appendicectomie, autrement dit un retrait de l’appendice. Mais attention, l’intervention chirurgicale n’est plus systématique. En effet, le nombre d’appendicectomies a beaucoup diminué au cours de ces trente dernières années d’années en raison du recours plus systématique à l’échographie et au scanners pour confirmer l’inflammation de l’appendice. Toutefois, lorsque l’intervention est nécessaire, deux méthodes existent pour procéder à cette ablation

Prévention

Une alimentation saine et diversifiée facilite le transit intestinal. Il est possible, mais non prouvé, qu’une telle alimentation diminue le risque de crise d’appendicite.