GENEVE, 8 avril (Xinhua) — Le Fonds Mondial pour lutter contre le Sida, la Tuberculose et le paludisme a annoncé lundi qu’ il avait pour objectif de recueillir 15 milliards de dollars pour permettre de soutenir de manière efficace les pays qui luttent contre les trois maladies infectieuses durant la période 2014-2016.

Le Fonds Mondial est déterminé à accélérer les acquis obtenus durant les dernières années en matière de lutte contre le Sida, la Tuberculose et la malaria grâce à un investissement stratégique dans des programmes qui peuvent sauver des millions de vies et épargner des dépenses de plusieurs milliards de dollars.

« Nous avons le choix : investir maintenant ou toujours payer ». Il a ajouté que les nouveautés dans le domaine des sciences et leurs applications ont fourni une opportunité unique de totalement contrôler ces maladies. Si nous ne le faisons pas maintenant, les coûts à long terme seront énormes », a déclaré le directeur exécutif du Fonds Mondial, Mark Dybul.

Le Fonds mondial a procédé à une évaluation des besoins et il ressort qu’avec 15 milliards de dollars US, il sera possible d’ infléchir les taux d’incidence et de mortalité liés au VIH et au sida, à la tuberculose et au paludisme.

Ajoutée aux 37 milliards de dollars US dégagés par les pays maîtres d’oeuvre et 24 milliards provenant d’autres sources internationales, la contribution de 15 milliards de dollars du Fonds mondial rendrait possible la tâche de faire face à près de 90% des besoins mondiaux en ressources pour pouvoir lutter contre ces trois maladies. Les besoins sont estimés à 87 milliards de dollars US.

Ainsi, il serait possible de traiter 17 millions de patients atteints de la forme classique ou multi-résistante de la tuberculose, soit près de six millions de vies sauvées en trois ans. Pour le paludisme, cela sauverait chaque année environ 196. 000 vies de plus qu’actuellement et empêcherait une réapparition du paludisme. En ce qui concerne le VIH de nouvelles infections pourraient être empêchées et plus 18 millions de personnes auraient accès à la thérapie antirétrovirale d’ici 2016, alors qu’ à ce jour elle est à la portée de 8 millions de gens.

Le Fonds Mondial organise une conférence avec ses donateurs les 9 et 10 avril, à Bruxelles (Belgique), pour présenter une évaluation globale de ses besoins pour la période 2014-2016. Il fera également le point sur les résultats obtenus. Fin 2013, les donateurs seront invités à une conférence qui a lieu tous les trois ans et qui marquera la quatrième reconstitution des ressources du Fonds mondial.