Le ministre de la Santé publique, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, entouré de son staff, a fait ce jeudi le point de la situation de la Covid-19. L’occasion pour lui de rappeler les citoyens au respect des mesures barrières.
La Covid-19 revient en force. C’est la quintessence du bilan fait ce 2 décembre par le chef du département de la Santé. En comparant les cinq derniers mois (de juillet à novembre), le ministre a indiqué que de juillet à octobre, les chiffres étaient inférieurs à ceux enregistrés sur la même période l’année dernière. Mais observe-t-il, il y a eu un boom en novembre 2021 avec 596 cas notifiés (contre 155 allant de juillet à octobre).
Abdoulaye Sabre Fadoul a relevé que depuis le 19 mars 2020, le Tchad a enregistré 5701 cas dont 443 sont sous traitement en ce moment. Sur ce nombre, il précise qu’une quarantaine seulement est dans des structures sanitaires et quatre (soit les cas les plus graves) sous assistance respiratoire. Le ministre se félicite donc qu’en dépit de la hausse vertigineuse des cas, peu nécessitent l’assistance respiratoire.
Cette augmentation brusque de cas en novembre s’explique, selon le coordinateur adjoint de la Coordination nationale des actions de lutte contre la Covid-19 (CNAL Covid-19), Dr Mahamat Tahir Abakar, par le relâchement du respect des mesures barrières, consécutif à l’accalmie observée sur le front épidémiologique depuis le 2ème trimestre de 2021 ainsi que la circulation de nouveaux variants notamment Delta et les conditions climatiques.
Pas de fermeture de frontières
Au sujet du variant Omicron, parti d’Afrique du Sud et qui se répand dans le monde actuellement (dont au Nigeria voisin), le ministre a été interrogé si le Tchad envisage fermer ses frontières. Mais Abdoulaye Sabre souligne que le Tchad ne suivra pas l’exemple des pays qui ferment leurs frontières. Une mesure qu’il juge, dans la lignée de l’OMS, « disproportionnée », d’autant plus que sur le plan sanitaire, « elle n’est d’aucune utilité ».
Toutefois, le ministre appelle les citoyens au respect des mesures barrières notamment le port de masque, le lavage des mains au savon ou au gel hydro alcoolique, la distanciation physique. Ce, afin d’éviter que des mesures plus drastiques (la presse l’a interrogé sur le couvre-feu, le confinement) ne soient prises.
Abdoulaye Sabre Fadoul fait noter cependant que la situation épidémiologique sera présentée au comité interministériel qui décidera des mesures qu’il faut pour y faire face.