WASHINGTON, 9 mai (Xinhua) — Les moustiques infectés par un type de bactérie pourraient être utilisés pour arrêter la propagation du paludisme car ils montrent des signes de résistance au parasite qui est à l’origine de la maladie, selon une nouvelle étude publiée jeudi par le quotidien américain Science.

Les moustiques infectés par la bactérie Wolbachia, qui se trouve dans 70% des insectes, sont aussi capables de passer la bactérie à leurs progénitures, indiquent les chercheurs de la Michigan State University (MSU) et de l’Université chinoise Sun Yat-Sen.

Wolbachia agit comme un vaccin qui peut protéger les moustiques contre les parasites de paludisme, affirme Xi Zhiyong, professeur adjoint de microbiologie et de génétique moléculaire de MSU, qui conduit l’étude.

“Notre étude montre que dans l’avenir il est possible que toute la population de moustiques perde la capacité de transmettre le paludisme aux êtres humains”, a-t-il expliqué.

Dans leur étude, les chercheurs se sont concentrés sur les anophèles stephensi, principaux transporteurs du paludisme au Moyen-Orient et en Asie du Sud. Ils ont trouvé que l’essentiel est d’identifier les bons espèces de Wolbachia (wAlbB) avant de les mettre dans les embrions des moustiques.

“La stratégie contre le paludisme basée sur Wolbachia a été étudiée depuis deux décennies. Notre travail est la première à démontrer que Wolbachia peut être établi de façon stable dans un vecteur clé du paludisme, anophèles stephensi, ce qui ouvre la voie à l’utilisation de Wolbachia pour le contrôle du paludise”, a affirmé M. Xi.

Il a décrit cette stratégie comme un moyen peu coûteux contre le paludisme, maladie qui a affecté 219 millions de personnes en 2010 et causé environ 660.000 décès.