La rencontre du Comité directeur du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale, hier 1 juin, a permis au représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Jean Bosco Ndihokubwayo, de soulever également la question de lutte contre le paludisme.


Le paludisme constitue le problème de santé publique numéro 1 au Tchad. Si quelques progrès ont été réalisés dans la lutte contre cette maladie, le Tchad continue d’enregistrer un nombre important de malades et de décès à cause de ce fléau qui gangrène la société.
Au vu des données disponibles transmises par le Programme national pour la lutte contre le paludisme (PNLP), cette pathologie n’a pas vraiment reculé au pays. Par exemple, en 2019, le nombre de cas confirmés dans les formations sanitaires était de 1 240 259 et en 2020, il est de 1 237 221 (pratiquement similaire). En ce qui concerne le taux d’incidence, il était de 73,38 nouveaux cas pour 1 000 habitants en 2019 et 71 pour 1 000 habitants en 2020. Le taux de létalité dû au paludisme dans les hôpitaux était de 4,17% en 2019 et il est de 4,73% en 2020.


L’une des difficultés liées à la circonscription du paludisme que Dr Jean Bosco Ndihokubwayo avait souligné, est que lors des supervisions dans les centres de santé, « il a été constaté le non suivi par certains praticiens du protocole national de prise en charge du paludisme qui doit être appliqué à la lettre tout en s’assurant qu’on traite réellement le paludisme. Ici, il faut encourager la pratique du diagnostic par TDR (Test de Diagnostic Rapide), et non une goutte épaisse/frotti sanguin dont la pratique est plus complexe qu’on ne le pense ».