PARIS, 15 mai (Xinhua) — La Conférence internationale contre la malnutrition infantile organisée par l’UNICEF s’est achevée mercredi à Paris, appelant à l’accélération des progrès mondiaux en matière de la nutrition infantile de et de leur financement.

Ayant pour ambition de placer la malnutrition au coeur des priorités mondiales et de l’agenda de développement post-2015, cette conférence de mobilisation ont réuni pendant deux jours quelque 400 participants venant de 56 pays dont 35 du continent africain.

Des ministres et parlementaires d’Afrique subsaharienne ont rendu publique une série d’engagements concrets en faveur de réponses nationales adaptées pour encourager l’intégration de la nutrition maternelle et infantile dans les politiques de santé et de protection sociale, a indiqué l’UNICEF dans un communiqué publié mercredi.

“La conférence de Paris a fait ressortir un consensus très fort autour des réponses à mettre en œuvre; elle a également marqué une étape importante dans l’expression de la volonté politique des Etats, du Sud comme du Nord, de s’attaquer à ce fléau”, a déclaré la présidente de l’UNICEF France, Michèle Barzach, cité par le communiqué. “Cela doit maintenant se traduire par la mise en œuvre à grande échelle des stratégies qui ont fait la preuve de leur efficacité et par la nécessaire mobilisation des ressources”, ajout-elle.

Selon la conférence, donner à la nutrition infantile les ressources nécessaires n’est pas seulement une exigence morale, mais aussi un investissement rentable aux plans social et économique. “Les 3,3 milliards d’euros nécessaires chaque année à l’Afrique pour lutter contre la malnutrition infantile permettrait, dès la première année, à 22 millions de jeunes enfants africains d’échapper à la malnutrition chronique et le retour sur investissement pourrait s’élever à terme à plus de 100 milliards d’euros par an”, précise le communiqué.

Responsable de 30% de la mortalité infantile et affectant, sous sa forme chronique, 165 millions d’enfants, la malnutrition constitue un obstacle majeur à la survie et à la croissance des enfants, autant qu’au développement des pays affectés et à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement, toujours selon le communiqué.