À l’occasion de la journée internationale de l’hypertension artérielle (HTA) célébrée chaque 17 mai, Dr Douné Narcisse, cardiologue à l’hôpital la Renaissance nous dit l’essentiel sur cette maladie.

Selon le cardiologue Douné Narcisse, l’hypertension artérielle (HTA) est une maladie chronique et silencieuse. Elle est définie par une PA(pression artérielle) supérieure à 140/90 mm Hg. Dans le monde, 1,13 milliard de personnes souffrent d’hypertension, deux tiers vivant dans des pays à revenu faible ou à revenu intermédiaire. Elle constitue un véritable problème de santé publique. Ce qui fait remarquer cette assertion : « une personne sur trois est hypertendue, une personne hypertendue sur trois est dépistée, une personne hypertendue sur trois est traitée et une personne hypertendue sur trois traitée est contrôlée. » C’est la règle de trois, a fait savoir Dr Douné Narcisse. Il poursuit qu’en Afrique, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la prévalence de l’HTA dans la région africaine est la plus élevée au monde, touchant environ 31% des adultes, contre une moyenne mondiale de 22%.

Au Tchad, en 2014, l’OMS a estimé la prévalence de l’HTA parmi les adultes de 18 ans et plus par sexe à 33,1% pour les hommes et 34,2 % pour les femmes. L’enquête STEPS réalisée en 2018 à N’Djamena, l’HTA était retrouvée dans 37,8% (36% chez l’homme et 40,3% chez les femmes). L’HTA est une maladie « tueuse silencieuse », a indiqué Dr Douné Narcisse. Elle peut se manifester par quelques signes tels que : les céphalées, vertige, le bourdonnement d’oreille, l’épistaxis…. ou se révéler par des complications (AVC, dissection aortique), a-t-il expliqué.

En ce qui concerne le traitement de l’HTA, Dr Douné Narcisse affirme que le traitement repose sur les mesures hygiéno-diététique. « Un régime peu salé, peu gras, activité physique régulière, arrêt de tabac, réduction de la consommation d’alcool, diminution de poids en cas d’obésité et alimentation riche en légume et fruits», a-t-il souligné.

Plusieurs médicaments sont disponibles. Ils sont prescrits en fonction des indications, dit-il avant de préciser que le traitement est pour la vie dans le cadre de l’HTA essentielle. Il est aussi à noter que la prévention repose sur une alimentation saine et équilibrée et le dépistage. «L’HTA est un fléau de notre temps, j’encourage à un contrôle régulier de la PA(pression artérielle) au moins une fois par an, à l’abandon des mauvaises habitudes telles que : consommation d’alcool, le tabagisme, un régime gras. Avoir une alimentation saine et équilibrée, pratiquer le sport. Aux patients souffrant d’HTA, de consulter un médecin pour une prise en charge et un suivi régulier», conseille le cardiologue.

Toguyallah Mboguerienne, stagiaire