En visite inopinée à l’hôpital de district de Gounou-Gaya, le 29 avril, le préfet de la Kabbia, Beramgoto Germain, a répertorié les difficultés qu’éprouve le personnel de cette structure.  

Avant que l’hôpital de district de Gounou-Gaya ne revienne à l’État, il était géré par médecins sans frontières (MSF). Cet établissement sanitaire qui a pris de l’age, ne dispose que de 13 soignants pour une population estimée en 2021 à 229.666 habitants. « Il est recommandé qu’il y ait une personne qualifiée pour 1000 habitants. Il y a une surcharge », indique le médecin-chef, Mbaitelsem Bery.

Des difficultés que constate le préfet de la Kabbia, Beramgoto Germain. « L’hôpital a quand même un peu de difficultés, au point de vue approvisionnement en médicament et autres matériels de travail. Nous avons également vu que l’enceinte de l’hôpital, ainsi que les chambres d’hospitalisation n’observent pas les conditions d’hygiène et d’assainissement requises. A cet effet, nous avons interpellé les responsables pour qu’ils s’assument pleinement. Nous avons aussi constaté qu’il y a des lits qui n’ont pas de matelas. Il y a des malades qui rentrent avec ces matelas quand ils recouvrent leur santé », déplore-t-il.

Au niveau du pavillon des urgences, les ambulances  sont mal-en-point. « Parce que ce sont des véhicules qui ont pris de l’âge et compte tenu de l’état de nos pistes, ils ne peuvent tellement tenir ».

Avec l’hivernage qui débute, les cas du paludisme vont grimper. Beramgoto Germain demande aux responsables de l’hôpital de faire un stock des médicaments pour contrer cette maladie. Il dit plaider auprès du ministère de la Santé pour augmenter les capacités de l’hôpital, améliorer les services existants, et au besoin, en créer d’autres.