Longtemps décriée, la vente des médicaments de la rue perdure à N’Djamena. Cette vente ne respecte aucunement les normes de conservation des médicaments.

Les vendeurs des médicaments de la rue exercent au vu et au su de tout le monde. A N’Djamena, certains sont installés aux alentours des hôpitaux et autres centres de santé.  D’autres dans les marchés et les grands axes. Les patients ne tardent pas à leur faire la cour. Car selon eux, ces vendeurs appelés communément ‘’Choukou’’ vendent à vil prix. La cherté de vie et la pauvreté qui s’accentuent, poussent la population à payer ces médicaments dits « dangereux » sans se soucier de la qualité.

Ngakoutou Hilaire, venu pour payer les médicaments avec ces vendeurs près de l’école Dembé témoigne : « regardez l’ordonnance que j’ai en main et le prix avec lequel j’ai payé. Il y’a une nette différence. Vue la vie chère à N’Djamena je suis obligé de payer ici ». Force est de constater que beaucoup de ces vendeurs sont analphabètes et proposent souvent, des médicaments autres que ceux préinscrits par les médecins.

Un des vendeurs qui a requis l’anonymat explique : « moi j’ai quitté l’école depuis le Cours Elémentaire pour vendre les médicaments, mais je n’ai pas tellement de problème à lire les ordonnances et préinscrire les doses aux patients. Car, sur les ordonnances, les médecins orientent déjà la dose et ceux qui viennent sans ordonnance, on leur préinscrit par rapport à notre expérience ». Qu’attend le ministère de la santé ou de la sécurité pour réglementer cet état de chose ? La vie des milliers de Tchadiens est en danger.