SANTÉ – Dans un rapport publié mercredi, Médecins sans frontières (MSF) s’inquiète de la persistance de l’épidémie de la rougeole qui frappe plusieurs localités du Tchad depuis une année.

La dernière apparition de la rougeole au Tchad date du mois de mai 2018. Depuis lors, cette épidémie continue à faire des victimes. Elle a affecté 69 des 122 districts du pays et a touché 9 000 personnes dont 68 morts au premier trimestre de 2019, selon Médecins sans frontières qui a tiré une sonnette d’alarme le mercredi 8 mai.

Il s’agit en effet d’une augmentation considérable par rapport à l’année précédente. En 2018, l’on a compté 5 336 cas dont 96 décès, rapporté par le ministère tchadien de la Santé publique.

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Pourquoi la rougeole persiste-t-elle au Tchad ?

Le principal facteur encourageant la propagation de cette maladie est la malnutrition. « La malnutrition et la rougeole sont une combinaison meurtrière, car la rougeole peut aggraver la malnutrition tandis que la faible immunité causée par la malnutrition peut aggraver la rougeole et augmente le risque de décès », explique le document du ministère.

Pour sortir le pays de cette situation, 95% des enfants doivent être vaccinés, préconise MSF. Malheureusement, le Tchad est loin d’atteindre cet objectif avec ses 37 % seulement des enfants de moins de cinq ans vaccinés contre la rougeole.

En réponse à cela, une équipe d’urgence de MSF a mené une campagne de vaccination dans les districts d’Am- Timan, protégeant 107 000 enfants contre cette épidémie.