Inauguré le samedi dernier, l’hôpital d’Areyourou, dans la sous-préfecture de Mondo, département de Wadi Bissam, dans la région du Kanem, est offert par un opérateur économique du village, M. Hassan Ahmat Adam. Étaient présent des représentants de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de l’UNICEF, de l’UNFPA, des gouverneurs du Kanem et de Hadjer-lamis, des autorités administratives, militaires, traditionnelles, d’autres régions voisines et une forte délégation partie de N’Djaména. Cet hôpital, construit sur le fonds propre de ce fils de la localité, bien qu’il rechigne de se prononcer sur le coût financier, les techniciens du ministère de la Santé Publique estiment cet hopital à plus de 1 milliard.

Cette structure sanitaire d’Areyourou, village équidistance entre les chefs-lieux de la région du Kanem, Mao et Hadjer-lamis, Massakory, comporte cinq bâtiments. Le premier est composé d’un service d’urgence de deux bureaux, d’une salle d’accueil, d’une salle de soin, de deux salles d’observations. Le second comporte une maternité composée d’un bureau, des salles de travail, d’accouchement, de repos, d’une pharmacie de détail et d’une salle de stock. Le troisième bâtiment est réservé au laboratoire constitué des salles d’analyse médicale et de prélèvement.  Le quatrième est  composé des salles d’hospitalisation pour adulte et pédiatrique et deux salles ouvertes de garde-malade. Le dernier bâtiment est composé de logement pour le personnel, une résidence pour le médecin et un camp de passage. L’’hôpital d’Areyourou est équipé aussi d’un château d’eau de 20m3, d’un groupe électrogène de 50 KVA, d’une dizaine de robinets d’eau potable, d’une clôture de 300 mettre linéaires, d’un incinérateur, de 6 climatiseurs, des superficies de 400 mettre carrés de pavée, de 200 mettre carrés d’espace vert, d’une dizaine de banc repos visiteur, de six toilettes publiques.

La cérémonie d’inauguration a drainé un monde fou dans ce village qui signifie en langue Kanembou «venez voir». Les sons des danses folkloriques résonnent de tout bord. Le village est débordé. L’enthousiasme, la joie se lisent sur le visage des foules en liesses. D’où vient une telle initiative? «L’émotion aidant, une obligation morale, un geste de cœur gratuit et désintéressé envers mon village, aux prises avec l’érosion du temps, se fit sentir. Une urgence pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant de ma région s’imposa. La source de mon inspiration et la préoccupation motivant ma modeste et présente contribution pour traduire par des actions concrètes ma gratitude en faveur de celles qui sont les premières à se lever et les dernières à se coucher dans mon village, dans mon département et dans ma région. En somme, pour la consolidation de la fraternité, la santé, l’amour et l’estime entre l’homme, son environnement et son prochain étant l’objectif et l’humanisme recherchés» justifie le donateur Hassan Ahmat Adam. Il précise que cet hôpital est l’œuvre de Dieu, il n’a servi que d’intermédiaire. Le ministre de la Santé Publique, souligne que l’opérateur économique Hassan Ahmat Adam, est l’un des oiseaux rares à comprendre la politique du gouvernement en matière de santé. Pour lui, si tous les opérateurs économiques tchadiens pouvaient construire un hôpital dans leurs régions, le taux de mortalité maternelle et infantile sera très vite réduit.

Le gouverneur de la région du Kanem le général de division Yambaye Massira Abel met aux défis les opérateurs économiques que regorge sa région d’emboiter le pas à Hassan Ahmat Adam au-delà des querelles byzantines en investissant dans les actions socioéconomiques et contribuer  à s’approprier les actions de développement. Pour accompagner les actions du donateur le chef de canton de Motoa offre séance tenante un lot des médicaments d’une valeur de cinq millions, ainsi l’OMS avec deux motos. Les autres partenaires à la santé ont promis d’intervenir chacun dans son domaine. Les six chefs de canton du département de Wadi Bissam fiers de cette réalisation remettent des attestions de reconnaissance au donateur et au ministre de la Santé Publique leur investissement. Le ministère de la Santé publique distingue l’initiateur Hassan Ahmat Adam pour son œuvre salutaire. Pendant la visite des locaux de l’hôpital, une femme arrivée à terme a été prise en charge, et elle accouche dans des bonnes conditions ainsi des malades de paludisme sont admis. Une équipe médicale composé des médecins, des infirmiers, des sages-femmes et autre personnel sont aussitôt affectés par le ministère de la Santé publique et installés par la même occasion. Les cadres et les ressortissants des régions du Kanem, de Bahr-El-Ghazal  et du Lac, présents à la cérémonie d’inauguration se sont relayés pour saluer le courage et l’abnégation ayant conduit leur frère à construire cet hôpital.