Le 28 mai de chaque année, la journée de l’hygiène menstruelle est célébré dans le monde. Au Tchad, où le sujet est tabou, elle est également célébrée depuis quelque année.

Dès le début de la cérémonie, la directrice de santé de la reproduction, Dr Grace Kodindo a tenu a précisé les fondements de cette journée. « La journée de l’hygiène menstruelle ne devrait plus en réalité être un sujet tabou ni honteux et doit se célébrer sans restriction comme la journée de lavage de la main ou les autres journées…les menstruations sont un élément naturel de l’existence humaine, premier facteur déclencheur du cycle de reproduction » affirme-t-elle.

En effet, au Tchad plusieurs mythes entourent les menstruations et ce sujet est un tabou. Les jeunes femmes en âge de procrée, par manque d’information sont complexées pendant leurs menstruations. « L’UNICEF estime qu’en Afrique, 66% des filles ne disposent pas de bonne information avant d’être confrontés à leur première règle, ce qui rend l’expérience négative » précise-t-elle.  Selon elle, l’éducation à l’hygiène menstruelle permet aux jeunes filles d’éviter les pièges de jeunesse. Elle demande d’être fière de leur corps et d’être responsable, car elles sont « porteuses de vie ».

Cet événement est un œuvre de la fondation Tchad Helping Hand. Une fondation qui lutte pour l’autonomisation des femmes. La journée a été placée sous le thème « l’éducation sur la menstruation change tout ». Des élèves sont venus de plusieurs lycées de la capitale, N’Djamena. La cérémonie s’est déroulée en présence du maire du 3e arrondissement, de quelques acteurs de la société civile. Le Ministre, secrétaire d’État à l’éducation de base, a été également présent. La célébration s’est achevée par une présentation du Dr Manikassé Palouma sur les menstruations.