Dans le cadre du dossier sur les droits de l’enfant, en prélude à la célébration de la journée mondiale y relative, le 20 novembre prochain, votre site Tchadinfos évoque l’aspect sanitaire des enfants. Au Tchad, le droit à la santé est une chose qui peine à se concrétiser chez les enfants, alors que le pays fait partie des premiers à ratifier la Convention relative aux droits de l’enfant.

« Tout enfant a droit à des soins médicaux », selon l’article 24 de la convention relative aux droits de l’enfant de 1989 et ratifiée par le Tchad en 1990. Malheureusement, l’accès aux soins médicaux n’est pas une réalité pour tous les enfants tchadiens. Le cas le plus inquiétant se trouve chez les enfants vivant avec le VIH. Seulement 1 enfant sur 8 a accès au dépistage précoce du VIH et 1 enfant sur 6 a accès au traitement antirétroviral, selon les données épidémiologique de 2017. Alors que le dépistage et le traitement tardif peuvent facilement occasionner la mort prématurée de l’enfant.

D’après ces données, la population enfantine vivant avec le VIH s’élève à 12000 contre 11 0000 chez les adultes. Les enfants victimes du VIH meurent et d’autres se font connaitre. Cette population vulnérable ne bénéficie pas des traitements de qualité pour pouvoir vivre une vie épanouie. « Seuls quelques grands hôpitaux s’occupent des enfants vivants avec le VIH et seulement un nombre minimum d’enfants a accès aux traitements que donne ces centres », constate docteur Abbas Moustapha.

Les enfants infectés par le VIH sont souvent victimes de discrimination et de stigmatisation dans les milieux où ils vivent et grandissent. Pourtant, la constitution tchadienne dans son article 13, garantit l’égalité pour tous et interdit la discrimination dans son article 14.

Etant l’un des premiers signataires de la Convention relative aux droits de l’enfant qui est un instrument juridique visant à protéger les droits des enfants, le Tchad doit encore multiplier les efforts pour mettre les enfants à l’abri de cette situation.