SANTÉ – Ce 31 mars, le Cameroun totalise 193 cas positifs au coronavirus. Une situation qui inquiète le Tchad voisin qui y compte des milliers d’étudiants.

Au Cameroun, comme dans beaucoup de pays touchés par le coronavirus, il n’y a plus d’écoles, plus de cours dans des établissements universitaires. Depuis l’enregistrement de son premier cas du coronavirus, le pays a pris plusieurs mesures préventives allant jusqu’à la fermeture des frontières. Mais la situation ne s’est pas améliorée pour autant : ce mardi 31 mars, l’on compte 193 personnes testées positives au Covid-19.

C’est dans ce contexte que des milliers d’étudiants tchadiens, résidant au Cameroun, ont décidé de regagner leur pays, en empruntant des voies terrestres. Certains ont été bloqués et confinés aux différents postes frontaliers par des autorités tchadiennes, pour une période de deux semaines, d’autres, par contre, ont réussi à s’infiltrer clandestinement à l’intérieur du Tchad.

“C’est un grand problème”

“Le vrai problème maintenant, ce sont nos jeunes tchadiens qui ont quitté Douala, Yaoundé, Ngaoudere, Garoua, Maroua et qui sont entrés [dans le pays]” s’en est inquiété, le lundi 30 mars, le ministre tchadien de la Santé publique, professeur Mahamat Youssouf Khayal.

Pour le ministre, si ces étudiants respectaient les consignes anti-coronavirus, en restant confinés, le problème ne se poserait pas, “mais s’ils sont partis intégrés directement leurs familles, c’est un grand problème”.

Mahamat Youssouf Khayal a cependant assuré que toutes les dispositions sont prises pour assurer le confinement des étudiants qui rentrent au pays. « Avec cette situation, on peut décider même de rester sous l’ombre d’un arbre et attendre les 14 jours parce qu’il s’agit là d’une question de sécurité, de la santé des 15 millions de Tchadiens », a-t-il lancé à ceux qui redouteraient des conditions difficiles d’un confinement au Tchad.