Les enfants démunis et vivant dans la rue constituent la couche de la société la plus exposée aux maladies en l’occurrence à l’épidémie de coronavirus. Tchadinfos.com a fait un tour à Kabalaye, leur fief, pour constater leurs conditions de vie.

A 7 heures, ils dorment encore. Les têtes des uns posées sur les pieds des autres. Des habits élimés, les poches remplies de bouteilles. Le reste de nourriture visiblement de la nuit soigneusement gardé à coté  fait office de provision. C’est un écosystème particulier où l’exception fait la règle. Beaucoup ont vécu cette situation une dizaine d’années. C’est le cas de Moubarak, la vingtaine, forme malingre, qui a passé selon lui 13 ans dans la rue ou encore Sondé Mahamat qui y a passé 5 ans.  

Les enfants se mobilisant pour accueillir une assocoation/Ph Al-mardi/Tchadinfos

Mais certains, sont déjà en errance à la recherche d’un petit déjeuner. Pour les mobiliser dans un seul endroit, leur ‘’chef’’ a fait usage des insultes et d’une grande brutalité. « Hey! Nous avons des visiteurs » leur dit-il.

Ce jour-là, toute l’équipe de  l’Association de Lutte contre les Stupéfiants pour l’Encadrement et l’Intégration des Enfant de la Rue au Tchad (ASEIERT) a effectué un déplacement pour sensibiliser et équiper ces enfants des moyens de protection contre le coronavirus. Tout à coup, la ruelle est bondée de monde. Entre eux, des invectives et de taquinement. « C’est leur manière de vivre et ils sont heureux comme ça » lance un membre de l’association.  

Le lavage des mains obligatoire pour les enfants

Dans la foulée, les membres de l’ASEIERT  leur installent des lavoirs, du savon et demandent à chacun de laver ses mains avant de récupérer un masque chirurgicale. Le président de l’ASEIERT, Abakar Mahamat Mbodou leur a demandé de faire du lavage de main un comportement quotidien afin d’éviter toute maladie et surtout le coronavirus. La visite se clôture par une ambiance festive lors d’une agape offerte par l’association.