Laver ou changer les cache-nez ne semble pas facile à respecter. Le port des masques lavables et réutilisables, à base de tissu, ne respecte pas les règles d’hygiène. Une situation qui a des conséquences sur la santé.

Le port des cache-nez constitue l’une des mesures barrières pour contrer la propagation du Coronavirus. Le gouvernement tchadien a rendu cette mesure obligatoire. Cette décision est respectée à la lettre mais l’utilisation de ces masques, fabriqués par les couturiers locaux, ne respecte  pas les règles d’utilisation et d’hygiène chez certaines personnes.

Selon Dr Oksom  Jacques Brice « ce n’est pas esthétique pour ne pas dire beau de voir quelqu’un porter un bout de ruban tout sale sur la bouche. C’est un indicateur de la saleté. Apres avoir bu ou mangé, le masque doit être changé, de même lorsqu’il est humide ». Pour ce qui est des masques non réutilisables, il en faut au minimum trois par jour.

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Les répercussions du non-respect de l’hygiène des cache-nez sur la santé  sont énormes explique Dr Oksom Jacques Brice. « Déjà on porte des masques pour se protéger de Covid-19. Si tu as un malade en face de toi, le virus se dépose sur la face extérieure. Donc, en cas de manipulations multiples, il peut contaminer celui qui le porte ».

Concernant la face interne, « nous rejetons énormément  de virus et bactéries par la bouche et les narines. Nous créons ici un bon milieu de culture bactérienne, source d’une nouvelle contamination. Les bactéries de la sphère digestive peuvent ainsi contaminer la sphère respiratoire » explique Dr Oksom.

Mouni Nguemadji Laurea