L’organisation non-gouvernementale Oxfam a publié aujourd’hui son classement sur la situation alimentaire dans le monde. Selon l’ONG, cette classification se base sur des indicateurs d’abondance, de qualité, d’accessibilité financière et d’hygiène alimentaire. L’indice de la situation alimentaire, compare 125 pays. En tête du peloton, on retrouve les pays européens dix-neuf sur vingt occupent les premières places. Les Pays-Bas sont le pays où l’on mange le mieux au monde. À la queue du classement, les pays africains, les trente dernières places sont totalement occupées par des pays africains.

Parmi eux figure le Tchad qui plus est, occupe la 125e place et dernière position. À sa décharge, une alimentation qui est sensiblement plus chère qu’ailleurs. Ce qui est en soit n’est pas une surprise si on est au fait de la cherté de la vie que connaît que ce pays pétrolier et dont la société civile n’a de cesse à dénoncer cette situation. Pour rappel, les deux dernières années ont été marquées par les troubles sociaux illustrés par le bras de fer entre l’État et les syndicats.

Le rapport pointe du doigt cette situation chaotique coupler à des lacunes sanitaires et hygiéniques “Tchad, pays dans lequel les denrées alimentaires sont coûteuses, alors même que leur valeur nutritionnelle est faible, et où elles sont préparées dans des conditions minimales d’hygiène. De surcroît, un enfant tchadien sur trois souffre d’insuffisance pondérale.

Le Tchad affiche les plus mauvais résultats, avec un score global de 50, suivi de près par l’Éthiopie et l’Angola avec 49 points. Le score du Tchad concernant le prix des aliments compte parmi les plus mauvais (94 points), ce prix étant plus élevé encore dans seulement deux pays, à savoir la Guinée (100 points) et le Gambie (97 points). Avec une note de 72 points, le Tchad est également le quatrième pays le moins bien noté sur le plan de la qualité des aliments consommés, au même rang que le Togo. Les Tchadiennes et les Tchadiens ont accès à des aliments coûteux et de faible valeur nutritionnelle et un accès limité à de bonnes conditions sanitaires.

Les autorités ne peuvent faire la sourde d’oreilles sur cette situation honteuse et chaotique, l’aura internationale, c’est bien, mais le bien-être des nôtres, c’est la PRIORITÉ. Il est temps qu’ils se retroussent les manches et prennent le problème à bras le corps pour éradiquer définitivement cette crise alimentaire. Ce ne sont pas les moyens qui manquent au regard des investissements militaires sur la scène internationale afficher avec fierté alors que chez nous beaucoup de familles n’arrivent pas à manger à leur faim.

La photo illustrative du rapport où on voit deux femmes en train de creuser une fourmilière à la recherche de graines pour se nourrir devrait faire étouffer de honte tout fier tchadien, animer ne serait-ce que d’une once de fibre patriotique. C’est scandaleux et honteux !

Nos dirigeants nous doivent des explications, qu’ils sortent pour nous expliquer la situation, dénoncer ou confirmer le rapport. Mais plus que tout poser des actes. Offrir l’assistance aux retournés de la RCA est noble, mais c’est de la poudre aux yeux. Plus de 30 000 retournés ce n’est pas les quelques cartons de sucre et sacs de riz qui vont régler leurs problèmes, ce flux ne ferra qu’aggraver la situation alimentaire déjà fragile. Il faut mettre en place des mesures efficace et planifier à long terme, au diable les mesures tampons. Il faut crever l’abcès, trop, c’est trop !

Le rapport au complet se trouve ici