L’association pour la défense des droits des consommateurs a organisé un point de presse ce 10 avril 2018 à son siège. Elle rend public les résultats d’une enquête relative à la vente en détail des cigarettes.

Réalisée à N’Djaména du 6 au 10 décembre 2016, cette enquête montre que la vente en détail de cigarette est mauvaise. Car, elle constitue non seulement une forme de commerce illicite dans les pays où ces ventes sont interdites mais, elle permet également aux jeunes d’expérimenter le produit et de devenir des utilisateurs réguliers. Au Tchad par exemple la cigarette se vend dans des lieux ou les enfants et jeunes se rassemblent, à l’exemple des écoles, terrains de sport, salles de jeu, ciné-club.

« La vente en détail de cigarette mine les politiques antitabac efficaces existantes en limitant l’exposition d’une personne aux étiquettes d’avertissement sanitaire et en réduisant l’impact de l’augmentation des taxes sur les paquets de cigarettes », ajoute le Secrétaire chargé des droits et de l’intérêt économique des consommateurs, Yaya Sidjim.

Pour réaliser cette enquête, l’ADC s’est associée à des organisations de la société civile de 9 pays d’Afrique à savoir : le Cameroun, le Niger, le Nigéria, le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Togo et l’Ouganda. L’association a reçu également le soutien de l’Alliance pour le contrôle du Tabac en Afrique (ATCA) et de Campaign for Tobacco-Free Kids (CTFK).

« Conformément à l’article 16 de la CCLAT que le Tchad a ratifié, il est impératif a notre avis de prendre des dispositions pour interdire la vente du bâton de cigarette au Tchad […] conformément à l’article 15 de la CCLAT il serait important d’envisager des dispositions supplémentaires telles que l’octroi d’autorisation ou de licence pour contrôler les ventes en détail » conclut M Yaya Sidjim.