Un atelier de restitution du projet « C’est la vie au Tchad » a été organisé ce mercredi, 17 août 2022, à N’Djamena. Un projet qui a visé l’amélioration du système de santé communautaire au Tchad à travers les pandémies que sont le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme mais aussi l’amélioration de l’accueil dans le système de santé.

Ce projet de deux ans qui s’achève a été porté par un consortium composé des ONG Agence de développement économique et social (Ades), Association pour le marketing social au Tchad (Amasot), BASE et le Réseau africain de l’éducation et de la santé (RAES) avec le financement d’Expertise France.

Pour le directeur de programme et projets d’ADES, Innocent Mbal Ganga, le projet est initié pour faire face aux taux de prévalence du Sida (1,3% chez les adultes de 15 à 49 ans), du paludisme (29,8% au niveau de la population générale et 35,8% chez les enfants de 6 mois à 3 ans), le taux d’incidence de la tuberculose qui est de 299 nouveaux cas, toutes les formes confondues, pour 100.000 habitants.

Le projet a constitué en des campagnes de sensibilisation pour le changement social de comportement à travers la communication sociale, les médias classiques et la communication digitale. Des feuilletons radiophoniques ont ainsi été réalisés mais aussi des sensibilisations à l’endroit d’un groupe de jeunes de 15 à 24 ans, d’un groupe de professionnels du sexe, d’agents de santé, d’agents communautaires, de femmes enceintes et allaitantes.

Mody Ndiaye, directeur de programme du RAES a relevé que son ONG qui est présente dans plus de 9 pays et travaille avec plus de 22 organisations de la société civile africaine « s’investit auprès de ses pairs tchadiens pour contribuer à l’amélioration du système de santé ».

« Ce projet est mis en œuvre dans un contexte épidémiologique qui fait du Tchad un pays à infection généralisée où l’association fréquente de la tuberculose et du VIH/Sida implique la nécessité d’adopter une stratégie synergique et coordonnée », a déclaré de son côté Youssouf Adoum Abdoulaye, directeur de la santé communautaire du ministère de la Santé publique. Le caractère multisectoriel de lutte contre ces maladies, estime-t-il, « incite à ce que l’on mette ensemble toutes nos forces et notre énergie pour arriver à nos fins ».