Savez-vous comment appelle-t-on le mal des transports? Si non, c’est la cinétose. Elle est une affection fréquente qui touche de façon chronique de millions de personnes dans le monde. Souvent, il se caractérise par des nausées ou des vomissements, des maux de tête et le mal de cœur. Ce trouble doit être pris au sérieux par ceux qui en souffrent, selon le médecin généraliste Nodjingar Ludovic.

Le mal des transports est un fait fréquent observé lors des voyages. Dans la plupart de cas, les victimes ont des nausées, des maux de tête,Dans les véhicules motorisés, l’incidence du mal des transports est variable : en voiture il est de 3 à 5 %, il semble plus élevé chez l’enfant ;

L’incidence des naupathies est plus élevée en mer mais varie en fonction de la taille du bâtiment, de l’état de la mer et de la durée de la traversée. Le pourcentage moyen est de 25 à 30 % ; en vol, l’incidence serait de 0,5 % à 10 % sur les avions long et moyen courrier. Le taux est plus élevé dans les planeurs, les avions d’affaire et les appareils militaires. 6 à 20 % des élèves pilotes de l’Armée de l’air sont touchés pendant leur entraînement et 2 à 3 % ne s’adaptent jamais ; le transport à cheval n’entraîne pas de cinétose, tandis qu’à dos de chameau ou d’éléphant, des troubles peuvent apparaître.

Le mal de l’espace touche 50 à 60 % des astronautes. L’utilisation d’antinaupathiques dans ce type de mission est systématique. “nombreuses espèces animales partagent le mal des transports avec l’homme : le cheval, la vache, certains primates, le chien et le chat…” explique Dr Nodjingar Ludovic.

Selon Nodjingar Ludovic, plusieurs facteurs annexes psychiques et environnementaux sont aussi en cause. Les odeurs (tabac, cuisine, mazout…), la chaleur, le confinement ; les secousses, les bruits agressifs favorisent ou intensifient les symptômes de la cinétose. “Il s’observe rarement chez les nourrissons par contre chez certains jeunes enfants, il peut se manifester par de l’agitation, des pleurs, des bâillement…”, justifie-t-il.

Il poursuit en ce sens que le symptôme franc de ce trouble se déroule en trois phases : la première est celle du simple malaise caractérisé par une sensation de mal être (à ce stade les signes physiques sont la pâleur de la face, la somnolence avec éructations et bâillements). Au cours de la deuxième phase, surviennent les nausées et vomissements incoercibles. Ceux-ci s’accompagnent d’une hypothermie avec réduction du flux sanguin cutané, d’une tachycardie avec augmentation de la ventilation pulmonaire, de salivation, d’une mydriase (dilatation de la pupille). Le troisième stade du mal des transports ne se rencontre pas chez tous les individus au cours de l’évolution normale d’une cinétose mais dans certains cas il peut aussi apparaître d’emblée. Il se caractérise par une aggravation de tous les symptômes pouvant aboutir à un état syncopal. Le plus souvent on observe une obnubilation intense avec perte totale de toute volonté et de toute réaction de défense, le patient est prostré, renfermé sur lui-même avec une idée fixe : son malaise. Les pertes de connaissance brutales par hypoglycémie ou hypotension ne sont pas rares. “Le syndrome est souvent plus atténué. Il se résume à des sensations de tête vide, de migraine, avec perte de la capacité d’attention et de concentration. Le patient a une tendance à la somnolence et à l’isolement », éclaircit-il.

Pour Nodjingar Ludovic, il est préférable de s’allonger lorsque cela est possible, afin de réduire au maximum les mouvements qui sont à l’origine du malaise (mouvements de tête trop brusques).  Poser son regard à l’horizon et maintenir sa tête fixe et de choisir si possible un siège où le mouvement est le moins ressenti : à l’avant de la voiture, au milieu du bateau, vers l’aile centrale de l’avion… ; “Ne pas voyager l’estomac vide mais éviter l’alcool et les aliments gras, de fumer; Boire sucré de temps en temps au cours du voyage ;le mal des transports s’atténue avec la fréquence des voyages ou au bout de deux à trois jours en cas de déplacement prolongé de ce trouble, il faut faire recours à un médecin”, conseille-t-il.

Aristide Nguemadji, stagiaire