Le monde célèbre ce 1er décembre la journée de lutte contre le Vih/Sida. Au Tchad, 8 provinces regroupent l’essentiel des malades du VIH/Sida.

La population tchadienne est estimée à 16 millions d’habitants. Selon l’Onusida, 120.000 personnes vivent avec le VIH dans le pays. 80.220 sont sous traitement d’après le ministère de la Santé publique. Le taux de prévalence national du VIH était de 1,6% en 2014-2015. Mais, elle est estimé à 1,2% en 2020. Le groupe d’âges des 15-49 ans est particulièrement touché.

La maladie a le statut d’épidémie généralisée et touche toutes les catégories socio-économiques. Le taux de prévalence du VIh varie entre les 23 provinces que compte le pays. Plus de 80% des cas sont concentrés dans 8 provinces.

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Les endroits où le taux d’incidence est le plus fort sont les zones urbaines, où la densité de population est élevée et où il existe d’autres facteurs qui accroissent la transmission du VIH.

Les provinces du Borkou et Tibesti, situées au nord, présentent des taux d’incidence  élevés. Dans ces provinces désertiques, le Programme sectoriel de lutte contre le VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles indique ne pas parvenir aux personnes qui en ont besoin, « car elles vivent souvent dans des lieux reculés .»

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« On trouve une présence militaire importante et beaucoup de personnes de passage, notamment des migrants, des chauffeurs routiers et des orpailleurs ; il est donc difficile d’assurer le suivi des patients », déplore le Programme.

On informe que le taux d’infection peut atteindre 5,3% dans ces provinces. La province du Logone Oriental, située au sud, a un taux de prévalence de 0,1%. Dans la capitale , N’Djaména, la prévalence du VIH s’élève à 4% contre à peine 0,6% dans d’autres zones rurales.