Le ministre de la Santé publique et de la Prévention, Dr Abdelmadjid Abderahim a présidé le 6 juillet, une séance de restitution de la mission effectuée dans l’Ennedi-Ouest par rapport aux piqûres de scorpion. L’investigation s’est déroulée dans les districts sanitaires de Mourtcha et de Fada.

Suite aux alertes lancées par quelques internautes, associations et ressortissants de la province, le ministère de la Santé publique et de la Prévention, a dépêché une mission sur le terrain pour évaluer la situation des cas de piqures de scorpion dans la province de l’Ennedi-Ouest dans le but de cerner le problème et de proposer des stratégies tendant à renforcer le dispositif de prise en charge et de méthodes pratiques de lutte.
 L’équipe  s’est intéressée aussi à l’aspect prévention impliquant les communautés. Il ressort que contrairement au chiffre des dizaines de morts annoncé par certaines sources, l’équipe a noté 2 cas de décès notifiés à l’hôpital de Mourtcha et 8 décès sporadiques selon la communauté et à Fada, 3 cas de décès et 19 sporadiques selon la population. Les enfants âgés de 6 mois à 15 ans qui sont souvent exposés aux piqures de scorpion.
Le secrétaire général du ministère de la Santé publique, Dabsou Guidaoussou, a détaillé les statistiques et mentionné la nécessité de s’assurer de la traçabilité des sérums mis à la disposition des structures sanitaires. Il a apprécié le travail accompli par la mission et salué la série des rencontres tenues avec les représentants des différentes couches socioprofessionnelles pour les impliquer dans les actions menées par le ministère pour faire face aux piqures de scorpion.
Le ministre de la Santé publique et de la Prévention, Dr Abdelmadjid Abderrahim a rappelé que les déclarations en matière de santé doivent se baser sur des évidences scientifiques et les services techniques de son département sont disposées à fournir les informations nécessaires au grand public pour toute éventualité. Il a souligné l’importance de créer un programme national de lutte contre les piqûres de scorpion et des serpents tout en ayant à l’esprit la nécessité de renforcer les ressources humaines. Pour lui, des stratégies cohérentes doivent être élaborées pour répondre aux préoccupations sanitaires des populations des localités qui font face aux piqûres de scorpion et de serpents.
Dr Abdelmadjid Abderrahim a recommandé la gestion rationnelle des doses de sérums au profit des populations et d’ajouté que des études seront menées pour élargir les champs d’actions dans l’optique de circonscrire le mal.