Comme chaque année, en cette saison pluvieuse, le paludisme fait rage au Tchad. Un constat dans les différents centres de santé et les urgences. Reportage.
Avec les inondations, la ville de N’Djamena fait face au paludisme. Les hôpitaux, centres de santé, les cabinets de soins enregistrent malgré le service minimum un nombre élevé de personnes atteintes de cette maladie. Souvent sans consultation avec les différents symptômes de la maladie, les malades reçoivent le traitement.
Au quartier N’Djari dans le 8ème arrondissement, un jeune détenteur d’un petit cabinet de soins dit recevoir une dizaine de patients par jour. « Chaque jour, je reçois les malades. D’abord je prends leur température et d’après les symptômes comme la fièvre, le maux de tête, les vomissements, etc. Je leur prescrits un traitement de trois jours » explique-t-il. Mais il y a des cas où, dit-il, il oriente la personne à l’hôpital.
Un père qui a amené son enfant souligne que sa maison est complètement dans l’eau. Conséquence, ses enfants et lui sont tous terrassés par le palu. « Cette année, le quartier, la cour de la maison et même nos chambres sont inondées. En plus de notre calvaire, la maladie vient nous torturer. On dirait que c’est une épidémie. S’il entre dans une concession, c’est tout le monde qui est attaqué », explique-t-il.
Pour Dr Gamané, la première cause du paludisme au Tchad est l’insalubrité. « La ville est salle et la notion de de la propreté est absente chez le citoyen lambda. En plus la pluviométrie vient s’ajouter sur l’insalubrité, ce qui fait que la maladie est toujours avec nous », dit-il. Dr Gamané relève aussi que la population ne se protège pas : « les gens restent tard dans les carrefours et autres coins de la ville en s’exposant aux moustiques, vecteur de cette maladie.»
« Moi dans mon cabinet de soin, je reçois entre 60 à 70 patients par jours qui souffrent du paludisme » indique-t-il. En ce qui concerne le traitement, Dr Gamané explique qu’il y a deux sortes de traitement : préventif et curatif. « Avant d’être atteint, il faut faire des examens et après les résultats, le médecin te donne des traitements. Mais nous on attend à la dernière minutes, quand on tombe d’abord malade, on court vers le docteur. Donc, il n’y a pas de traitement préventif ».
À l’heure où le paludisme fait ravage, les centres de santé sont fermés pour cause de grève. Dans les hôpitaux, il n’y a que le service minimum.