Le centre hospitalo-universitaire et scolaire, situé dans la zone universitaire d’Ardep-djoumal est méconnu des étudiants. Pourtant, il existe depuis 2003. Le mobile de sa création, soigner à moindre coût les étudiants, les élèves et même les enseignants. Mais depuis un certain temps, les difficultés d’ordre financier et matériel ne lui permettent pas d’accomplir sa mission.

A l’entrée du centre, on aperçoit des chaises, des tables bien propres mais inoccupées. Jusqu’à 10 heures, rien ne bouge. Sauf les quelques employés qui y travaillent font les va-et-vient dans les couloirs. Le centre ne reçoit pas plus d’un ou deux patients par jour et parfois même pas du tout. Pourtant, la consultation est gratuite et les examens ne coûtent que 600F CFA pour le paludisme et 2 100F CFA pour les autres examens.

« On vient, on cause et on part », dit une infirmière. « Les étudiants ont compris que nous n’avons pas de moyen pour les soigner », confie une des responsables du centre.

Le centre hospitalo-universitaire et scolaire n’existe que de nom. « Sinon comment comprendre que dans un centre de santé, nous n’avons pas de gants, des réactifs, des médicaments, de stylo, des feuilles… on  manque de tout» poursuit-elle. « Même pas une aspirine dans notre pharmacie, pas de réfrigérateurs pour conserver les médicaments, pas de lumières, pas de désinfectants», observe une infirmière. Et les doléances continuent. Le centre est au bord du gouffre.

Le ministère de l’Enseignement supérieur ne s’occupe plus du centre qu’il a créé. Seul le Centre national des Œuvres universitaires (CNOU) qui soutient et ravitaille le centre en médicament et autres matériels. « Mais depuis quelques temps, même le CNOU ne nous donne pas grand-chose. Il s’occupe plus de ses bus et restaurants que de nous », dit la responsable.

Le centre hospitalo-universitaire et scolaire ne compte que sept (7) employés dont deux(2) infirmières diplômés d’état, une (1) assistante sociale, un (1) biologiste, un (1) technicien de laboratoire et deux (2) agents d’hygiènes affectés par le CNOU. Mais il manque une sage-femme pour orienter et prendre en charge les étudiantes enceinte.

Plus que le transport et la restauration, la santé de l’étudiant tchadien doit être au cœur des activités des œuvres universitaires. Le CNOU et le centre hospitalo-universitaire et scolaire doivent être soutenus afin de veiller sur la santé des étudiants, élèves et enseignants.