Le Centre national de transfusion sanguine du Tchad (CNTS) a lancé, jeudi 17 novembre 2016 dans la capitale N’Djamena, une opération de collecte mobile de sang pour faire face à la carence en sang et produits sanguins dans les structures sanitaires.

L’opération de collecte mobile qui a débuté dans les locaux du ministère des Infrastructures et du Désenclavement, sera étendue à tous les départements ministériels, les églises et autres institutions, a déclaré Koullo Tordibaye, responsable des laboratoires du CNTS.

Les centres hospitaliers du Tchad manquent en effet cruellement de sang. La demande du précieux liquide est largement supérieure à l’offre et les centres de transfusion doivent relever le double défi de fournir aux hôpitaux du sang en quantité suffisante tout en assurant sa qualité et sa sécurité”.

Depuis quatre ans, le Centre national de transfusion sanguine, né sur les cendres de l’ancienne “Banque du sang”, s’est vu doter d’un bâtiment situé dans l’enceinte de l’Hôpital général de référence nationale, la plus grande structure sanitaire du pays. Malgré les moyens techniques importants mis en œuvre, le Centre est peu fréquenté et a du mal à assurer son rôle d’intermédiaire entre les malades et les personnes en bonne santé par manque de donneurs volontaires.

A la création de la Banque de sang en 1972, le nombre des donneurs oscillait entre 200 et 250 par an. Ce nombre est passé à plus de 3.524 volontaires en 1978, puis il a chuté définitivement avec la guerre civile qu’a connue le pays en 1979. Aujourd’hui, le taux des dons volontaires n’est que de 14% pour N’Djaména, et de 5% pour tout le pays.