Le ministère de la santé publique en collaboration avec le Fonds d’action antitabac en Afrique (Topafa) a lancé ce mercredi 7 septembre, une campagne d’implantation de signalétiques interdisant de fumer dans 90 espaces publics.

L’objectif de la campagne est d’implanter des signalétiques dans 90 espaces publics ciblés comme modèle des espaces 100% sans fumée du tabac dans la ville de N’Djamena. Parmi ces espaces, il y a des établissements scolaires, les universités et les instituts publics et privés et les institutions.

Le directeur général adjoint de la lutte contre la maladie du ministère de la Santé, Janserbé Fali, souligne que le tabagisme passif constitue un problème majeur de santé publique car d’après l’Organisation Mondiale de la Santé, 40 % des enfants âgés de moins de 14 ans sont exposés chaque année à la fumée secondaire du tabac au niveau mondial. “Pour les décès imputés au tabagisme passif, 600 000 décès par an dans le monde sont attribués au tabagisme passif dont 53 000 concernent les pays africains. Les 28 % de ces décès concernent les enfants qui meurent le plus souvent des pneumopathies chroniques obstructives“, relève Janserbe Fali.

Cette situation, indique-t-il, n’est pas différente de celle de notre pays le Tchad car, selon les résultats de l’enquête de consommation du tabac réalisée chez les jeunes de 13 à 15 ans en milieu scolaire en 2019 dans 10 provinces, 36,9% des élèves ont affirmé être exposés à la fumée du tabac dans les lieux publics fermés tels que les établissements scolaires et 23,3 % à domicile.

C’est pourquoi, “face à ces résultats qui en eux-mêmes rendent compte de la gravité de la situation dans notre pays et qui nécessite des mesures collectives et urgentes”, le Tchad a adopté en 2019 le Décret n°1522/PR/MSP/19 du 11 septembre 2019 fixant les modalités d’application de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, lieux de travail et les transports publics dont les articles 3 et 4 indiquent respectivement que : l’interdiction de fumer dans les lieux publics s’applique dans les lieux fermés et couverts qui accueillent le public ou qui constituent des lieux de travail , notamment : les salles de spectacles, les salles de réunions, les restaurants, bars et hôtels, les stades, hippodromes et cinémas, les bibliothèques et musées, les aéroports et aérodromes, les salles de jeux et casinos, les salles de conférences, les salles de cours, les amphithéâtres et les laboratoires.

Cette interdiction s’applique également aux espaces non couverts des écoles, collèges et lycées publics ou privés, des formations sanitaires publiques ou privées ainsi que des établissements destinés à l’accueil, à la formation, ou à l’hébergement des mineurs“, Janserbe Fali.