Le vendredi 21 mars, le ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration a pris la décision d’interdire la marche pacifique prévue par les médecins de la 24e promotion de l’université de N’Djamena. Dans un entretien accordé à Tchadinfos, le porte-parole de ces médecins, Dr Mahamat Brahim Dahab a déclaré qu’ils ne baisseront pas les bras.

Pour le porte-parole ces médecins qui revendiquent leur intégration, Dr Mahamat Brahim Dahab, l’interdiction de leur sit-in est une “atteinte à leur liberté d’expression et à leur droit de manifester pacifiquement.”

Toujours selon lui, à travers ce sit-in, ils entendaient exprimer leur préoccupation concernant leur revendication d’intégration qui tarde depuis plus de deux ans après l’obtention de leur doctorat à l’université de N’Djamena.

Face à cette situation, les médecins de la 24ème promotion disent restés déterminés à faire entendre leurs revendications et à lutter pour cette intégration qui tarde jusque-là, tout en appelant les autorités à un dialogue ouvert et constructif.

La population tchadienne souffre d’un manque crucial des médecins pour assurer une couverture sanitaire adéquate et redynamiser le système de santé, assure le porte-parole du groupe. “Malgré la volonté du président de la République à embaucher des médecins à titre exceptionnel, nous sommes au chômage“, s’indigne-t-il en appelant au passage le chef de l’Etat et son chef de gouvernement à s’investir pour décanter leur situation.

“Accordez-nous cette volonté. Nous sommes formés pour un besoin exprimé et ressenti. Nous sommes très loin d’attendre l’objectif voulu par OMS dont 1 médecin pour 1000 habitants, les hôpitaux, les centres de santé sont en nombre insuffisant des médecins, mais nous dormons à la maison”, déplore-t-il.