Comment éliminer la fièvre jaune au Tchad ? Une question qui fait l’objet d’un atelier d’élaboration de plan stratégique, le mardi 2 août.

Le ministère de la santé en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) organise un atelier d’élaboration du plan stratégique pour l’élimination de la fièvre jaune au Tchad. A l’instar des autres pays membres de l’OMS, le Tchad s’est joint à cette stratégie mondiale pour l’élimination des épidémies de fièvre jaune (EYE) d’ici 2026.

Des experts venus d’Afrique et du Tchad avec les partenaires de la vaccination notamment l’OMS, l’UNICEF, les fondations Bill et Mélinda Gates, Aliko Dangoté, GAVI, Banque mondiale, sont réunis pour discuter sur la question d’élimination de la fièvre jaune au Tchad. Pendant trois jours, ces experts vont sortir un plan stratégique multisectoriel d’élimination de la fièvre jaune au Tchad sera élaboré avec une feuille de route pour la mobilisation des ressources.

Le secrétaire général adjoint du ministère de la Santé publique, Dr Mahamat Hamid Ahmat a souligné que la fièvre jaune peut très facilement être transmise d’un pays tropical à un autre du fait du caractère ubiquitaire des vecteurs et notamment d’Aedes aegypti. “Les épidémies de fièvre jaune surviennent dans ce contexte de mobilité de population permettant de faire le lien entre le cycle sauvage et les épidémies urbaines“.

Il relève que le risque de propagation internationale, les modifcations de l’épidémiologie de cette maladie et la résurgence des moustiques constituent une menace mondiale nouvelle qui appelle une réfexion stratégique nouvelle. En 2013, suite à une épidémie de fièvre jaune au Soudan, le Tchad a enregistré 139 cas suspects dont 9 décès. “Compte tenu de la faible couverture vaccinale, nous notons des cas suspects chaque année. Ainsi, de la première semaine épidémiologique (S1) 2021 à la 29 semaine (2022), 1 606 cas suspects de fièvre jaune ont été notifié dans 116 districts avec 7 décès“.

Malgré les efforts du gouvernement avec l’appui technique et financier de nos partenaires, l’incidence de cette maladie devient inquiétante. “C’est pourquoi, je suis convaincu que lors de vos échanges au cours de cet atelier permettrons d’avoir un plan clair. Nous devons doubler d’efforts pour que notre pays soit un pays sans fièvre jaune et pour toujours. Chacun d’entre nous doit veiller à ce que tous les voyageurs soient munis de leurs cartes de vaccination contre la fièvre jaune aux points d’entrée et de sortie“, conclut-il.