La Journée internationale de la sage-femme qui est célébrée le 5 mai de chaque année donne l’occasion de rendre hommage aux sages-femmes pour leur travail et de promouvoir la sensibilisation aux soins essentiels qu’elles offrent aux mères et aux nouveau-nés.

Les sages-femmes ont un rôle crucial à jouer pour que les femmes enceintes soient en bonne santé pour donner naissance à des bébés bien portants.

Selon le rapport 2021 sur l’état de la pratique de sage-femme dans le monde publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Confédération internationale des sages-femmes et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), la carence mondiale de personnel obstétrical atteint le chiffre de 900 000 sages-femmes et elle est particulièrement aiguë en Afrique.

Selon des estimations, 75 % des besoins essentiels en soins de santé de la mère et en matière de santé reproductive sont satisfaits par les sages-femmes, mais il est préoccupant de constater que le chiffre comparatif est de 41 % seulement dans la région africaine de l’OMS.

Les sages-femmes sont au cœur de la prévention des décès de mères et de nouveau-nés et de la prévention des mortinaissances. En investissant suffisamment dans la pratique de sage-femme, le rapport indique que 4,3 millions de vies pourraient être sauvées chaque année d’ici à 2035. Cette constatation revêt une importance particulière pour la région africaine de l’OMS, qui enregistre chaque année près de 196 000 décès de mères, auxquels s’ajoutent le décès d’un million de nourrissons de moins d’un mois.

Malheureusement, si la tendance actuelle persiste, seuls 300 000 emplois de sages-femmes seront probablement générés dans les pays à faible revenu, et la pénurie de sages-femmes devrait atteindre le chiffre d’un million en 2030. Cette situation a de graves incidences sur l’atteinte de la cible de l’objectif de développement durable qui est de faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 pour 100 000 décès vivants d’ici à 2030.