Le Programme alimentaire mondial (PAM) s’inquiète des conséquences des sanctions prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) contre le Niger. Les effets sur les agriculteurs nigériens sont notamment mis en avant.
Après le coup d’Etat du 26 juillet, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a adopté des sanctions économiques contre le Niger. Les impacts sur les populations sont déjà perceptibles.
Dans une note adressée à plusieurs associations humanitaires nigériennes, le 14 août 2023, le Programme alimentaire mondial (PAM) s’inquiète des conséquences de la crise politique et des sanctions sur la sécurité alimentaire.
Si « l’inflation » et les « pénuries de produits alimentaires » se vivent déjà, l’agence onusienne, s’inquiète des conséquences des sanctions sur l’agriculture. Les producteurs nigériens qui dépendent des « exportations vers le Nigeria et le Bénin », voient les frontières de ces deux pays se fermer.
Le choc est aussi ressenti au niveau des importations d’engrais et aliments pour le bétail. « Cela aura un impact négatif sur la productivité », s’alarme le PAM.
Du côté des éleveurs transhumants, les conséquences de ces sanctions ne sont « pas encore claires ». Cependant, il y a « l’insécurité et les taxes sur le bétail aux frontières ». Des facteurs qui font craindre à l’institution une « augmentation du nombre de personnes en insécurité alimentaire ».
À moins que des ‘’exceptions humanitaires’’ ne soient rapidement établies, le PAM prévient que ses programmes seront perturbés et les financements réduits. L’organisme cite les « contraintes opérationnelles induites par les sanctions ».
Avec RFI