Le chef de fil de l’opposition tchadienne et président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau UNDR s’est exprimé hier au siège de son parti. De retour d’une mission de 21 jours au sud du Tchad Saleh Kebzabo estime que la population rurale du Tchad ne profite pas des ressources de l’Etat.
Pour Saleh KEBZABO, la population rurale survit des conditions inacceptables : « Deby dit qu’il est entrain de faire du Tchad la vitrine de l’Afrique mais sans songer au bien-être nos concitoyens habitant le pays profond. La population dans les zones rurales n’arrive même pas à manger une fois par jour. On a gaspillé de l’argent pour l’embellissement de la ville de N’Djamena pour tromper la vigilance de la population. C’est du bidon tout ça. » Déclare-t-il.
Selon le président de l’UNDR, « l’Etat tchadien qui ressemblait, hier, à un Etat informel a cessé d’être un Etat. Il y a quelques années nous disons qu’il est en panne, aujourd’hui, il est sur calle. Il ne peut plus remplir ses obligations régaliennes et n’arrive plus à payer ses fonctionnaires normalement. Les bourses des étudiants n’en parlons pas et parmi ceux qui souffrent le plus du système, ce sont ceux qu’on appelle vertigineusement les maitres communautaires qui sont parfois avec plus de dix-huit mois d’arriéré de salaire. Voila la situation de notre Etat aujourd’hui. » Saleh Kebzabo se dit étonné par l’état des infrastructures scolaires et sanitaires dans les zones reculées du pays.
« Pendant notre tournée au sud du pays, nous avons constaté que le Tchad aujourd’hui est un pays en ruine et sur ce point, même le président Deby ne peut le contester. Dans les zones méridionales, il y’a encore de nos jours des écoles publiques entièrement construites en paille et de troncs d’arbre. Voila ce que le système ou la politique de Deby réserve à la jeunesse tchadienne. Un avenir d’autant plus préoccupant, qu’au-delà de ces problèmes d’infrastructure scolaire, les enfants dans le monde rural étudient par terre, sur des briques, des troncs d’arbres », précise le chef de fil de l’opposition.