Pour joindre les deux bouts, des jeunes garçons et filles de la ville d’Amtiman se lancent dans la fabrication des briques, l’une des activités actuellement en vogue après le retrait des eaux du fleuve Bahr-azoum.
Nous sommes au bord du fleuve Bahr-azoum à Amtiman, chef-lieu de la province du Salamat. Sur le lit de ce fleuve, des jeunes de tout bord s’activent à fabriquer des briques. L’activité a repris de plus belle depuis que les eaux se sont retirées. À l’approche de la fête de ramadan, c’est tout un réseau de jeunes qui se déploie. D’un côté, des garçons qui fabriquent du matin au coucher du soleil pour 2500 frs les 1000 briques. D’un autre côté,des groupes constitués majoritairement de femmes font descendre ces briques cuites contre 1500 frs pour 1000 briques. Travaillant à leur propre compte ou pour des tiers, ces jeunes diplômés ou non constituent des mains d’oeuvres importantes. C’est tout un véritable chantier et un travail de chaîne.
L’activité ne nourrit pas que ces jeunes mais créé également des revenus à d’autres acteurs de la chaîne. Comme quoi il n’y a pas de sot métier, la jeunesse doit entreprendre comme chantent les autorités.
Djimotoum Bongtoloum, Correspondant à Amtiman