Publié le 20-03-2023

Des chiffres de l’Unicef consultés par RFI montrent une dégradation de la situation des enfants dans trois pays du Sahel à savoir le Burkina-Faso, le Mali et le Niger.

D’après le document de l’agence onusienne, certains enfants sont obligés de s’engager dans des groupes armés parce qu’ils n’ont plus de famille ou qu’ils sont dans le dénuement. Ils sont employés comme cuisiniers, gardes, portiers, ou agents de renseignements. Ce qui entraine souvent leur arrestation ou mort car accusés de complicité.

Comparativement à 2021, le nombre des enfants tués au Burkina-Faso a triplé en 2022. Au Mali, l’UNICEF a dénombré trois fois plus de recrutement et d’utilisation d’enfants par les groupes armés. Pareil au Niger.

Dans ces trois pays, des groupes opposés au système éducatif géré par l’État brûlent et pillent les écoles, menacent et exécutent les enseignants. Ainsi, l’Unicef a compté 8 300 établissements fermés. Les raisons sont qu’ils sont pris pour cibles, les parents se déplacent ou ont peur d’y envoyer leurs enfants.

L’enquête qui date de 2022 relève que des groupes armés bloquent également les villes et les villages, sabotent les réseaux d’approvisionnement en eau. D’ici juin, plus de 20 000 personnes vivant à la zone frontalière Burkina-Mali-Niger seront en niveau d’insécurité alimentaire « catastrophique ». L’organisation demande donc plus de 470 millions de dollars d’aide aux bailleurs cette année.