Le poste frontalier de Ngueli reliant la ville camerounaise Kousseri à la capitale tchadienne est rouvert hier du coté de N’Djamena par le ministre de la Sécurité publique, Souleyman Abakar Adam. Ce n’est visiblement pas le cas des autorités camerounaises.

Nous nous sommes rendus dans la matinée de ce vendredi, 18 juin, à Ngueli pour constater la reprise de la circulation de certaines catégories de biens et de personnes interdite il y a plus d’une année par le gouvernement tchadien pour contrecarrer la progression de pandémie du coronavirus. Tout le long de cette voie est bondée de véhicules transportant des marchandises en direction du territoire tchadien. Certains usagers de ce pont historique ont pris d’assaut cette voie afin de reprendre leurs activités.

 Grande a été leur surprise de se voir empêché de franchir la frontière camerounaise. Selon quelques témoignages recueillis sur place, les autorités voisines n’ont pas donné leur aval pour cette réouverture. Du côté du Tchad, certains confient que quelques heures après le départ du ministre, les agents tchadiens déployés sur cet axe ont été contraints de refermer la frontière. Les raisons restent floues.  

D’après certaines indiscrétions, c’est une deuxième tentative de réouverture de cet frontière qui ne fait pas l’unanimité entre les deux pays.  Le gouvernement tchadien aurait dans le passé décider de la rouvrir mais les autorités camerounaises n’auraient pas accepté, d’autres murmurent que Yaoundé n’a pas été consulté sur cette affaire.

Les usagers pour leur part attendent impatiemment que les gouvernements de ces deux pays apportent une réponse commune et favorable pour la mobilité des biens et des personnes.

Nous y reviendrons.