Les élections présidentielles de 2016 et le recensement biométrique lancé le 26 octobre dernier ont largement dominé l’actualité de la semaine. La défaite de l’équipe nationale de football face aux Pharaons d’Egypte a également fait couler d’encre.

« Et si c’était encore lui en 2016 ? » s’interroge l’hebdomadaire Le Citoyen dans sa parution du 16 au 23 novembre. La machination et manipulation du nouveau Machiavel tchadien marque-t-il à sa Une avec une image du président Deby qui regarde avec un air furieux. « Trouille électorale » c’est le titre de l’éditorial du tri mensuel Abba Garde. Pour notre confrère, le président Deby certainement coincé dans le spectre de la trouille électorale, a cru charmer les ressortissants de la région du Lac Tchad. Notamment, en intimant l’ordre au ministre des finances et du budget de mettre immédiatement une somme de 3 milliards à la disposition des ministres de l’éducation et de l’agriculture et l’élevage pour le développement socio-économique de la région.

Toujours les élections de 2016, le tri mensuel Abba Garde s’interroge, « Et si Deby venait à le perdre ? ». Pour le journal de Moursaye, la conjoncture politique de l’heure noircit très sérieusement le ciel pour le parti au pouvoir. C’est le même constat pour l’hebdomadaire La voix. Aussi bien dans la capitale que dans le Tchad profond, on enregistre des défections des opportunistes insatiables et crédules militants prêt à fausser compagnie à leur camarade.

« Qu’est-ce qui fait courir Kalzeubé et Deby ? » se questionne pour sa part N’Djamena Bi-hebdo. C’est au moment où les enseignants sont en grève que le premier ministre Kalzeubé Paymi Debeut a choisi d’aller sur ses terres distribuer des tracteurs aux chefs de canton. Selon le journal N’Djamena Bi-hebdo, le comportement de Deby et des membres de son gouvernement au moment où le Tchad traverse un moment critique ne traduit que d’avantage leurs irresponsabilités et leurs incohérences. Il est pour le moins paradoxal que le gouvernement batte massivement campagne pour la biométrie alors que les opérations coulent de façon catastrophique. L’observateur quant à lui mentionne que « la machine n’est pas encore huilée ». Pour lui, le recensement biométrique qui a commencé il y a trois semaines avance lentement. Il illustre ses propos avec l’image d’une foule qui fait la queue pour se faire recenser.

Autre actualité dominante de la semaine qui vient de s’achever est la défaite farouche de l’équipe nationale de football. « Ils ont vendu nos boys », titre le journal Abba Garde. « Ils », ce sont la Fédération tchadienne de football association, le Fond national du développement du sport et le ministère de la culture, de la jeunesse et des sports. Malgré la victoire contre les pharaons d’Egypte au match aller pour les éliminatoires de la coupe du monde Russie 2018, ces derniers viennent d’être victimes des caprices de cette jungle. « Le football tchadien en otage ! » s’exclame le tri-mensuel Le Potentiel. L’équipe de la FTFA dirigée des mains de fer par le duo Moukhtar Mahamoud et Brahim Foullah enfonce chaque jour dans l’abime notre football. C’est une bande d’affairistes qui s’active à dilapider l’argent reçu de la FIFA, de la CAF et d’autres bailleurs, souligne notre confrère. Les Sao se déplacent « à la militaire », peut-on lire dans colonnes de L’observateur. Dans le cadre des éliminatoires de la coupe du Monde 2018 en Russie, les Sao du Tchad ont battu les pharaons à N’Djamena, le 14 novembre 201. Pour le match retour qui s’est tenu ce 17 novembre, en Egypte, les Sao avaient du mal pour se déplacer au Caire. C’est à bord d’un avion soudanais que les Sao ont pu quitter N’Djamena à 11h45mn, pour se rendre au Caire et ont joué le match le même jour souligne-t-il dans sa petite Une.

Bon début semaine à tous !