REVUE DE PRESSE – La gestion de la transition, et singulièrement la préparation du dialogue national inclusif, continue d’occuper les colonnes des journaux. Bienvenue à la revue de presse de la semaine.

Le dialogue national inclusif se prépare. Après la création du comité d’organisation le 2 juillet, les différentes composantes des forces vives de la nation se battent pour entrer dans ce comité. Lors d’une communication faite le 13 juillet, le Premier ministre leur a même donné un délai de 15 jours pour désigner leurs représentants.

Mais pour L’Observateur, on s’achemine « Vers un dialogue inter-Mpsistes et ses alliés… ». En effet, développe-t-il, avec le quota octroyé aux partis politiques de l’opposition, aux organisations des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec un handicap et autres corporations, « il ne serait pas imprudent de penser que nous allons droit vers une rencontre des amis, collègues et Mpsistes ». Le journal poursuit que ce dialogue serait « la version remix » des deux fora nationaux inclusifs organisés par le pouvoir en 2018 et 2020. Car, justifie-t-il, « Déjà qu’au sommet se trouvent des individus ayant servi le régime en place depuis plusieurs décennies ».

Cependant, martèle la coordination des actions citoyennes Wakit Tama, il n’y aura pas de dialogue sans modification de la charte de transition. « Actuellement, la priorité c’est la modification de la charte de transition. Parce que le dialogue n’a aucune base légale et rien n’est écrit nulle part. En modifiant la charte, on va exiger que les conditions de la désignation des membres de la commission y soient inscrites…Nous allons aussi insister sur le fait que la conférence nationale se tienne sous l’égide d’un facilitateur international », déclare son coordonnateur Max Loalngar, relayé par N’Djamena Hebdo. Ce même journal, dans son éditorial, évoque « Les supercheries de Mahamat “Kaka” et Pahimi ». Il informe que c’est une somme de 4228 milliards de francs CFA qu’il faut pour assurer la transition post-Déby dont 90 milliards pour organiser le dialogue national et « renforcer l’unité nationale », selon la feuille de route du gouvernement. N’Djamena Hebdo indique que le président de la transition et son Premier ministre vont de « supercherie en supercherie avec pour seul objectif de se maintenir au pouvoir et de détourner les deniers publics » et que réussir la transition « n’est pas leur objectif ».

Toutefois, c’est un autre ton du côté d’Abba Garde qui ne voit pas de mal que la transition se prolonge si c’est pour bien faire. « Pour que tout le monde mette la main sur le curseur de la République, une transition de cinq ans est même envisageable. Pourvu qu’elle permette de baliser le sentier de la véritable paix et du développement. Ce n’est pas pire qu’un 6ème mandat de 6 ans que feu Idriss Déby a loupé par le fait du destin », argue-t-il.