Les nominations à la direction nationale de la police nationale et l’humeur du chef de l’Etat après l’épisode des « lettres ouvertes » ainsi que la reprise des cours dominent largement l’actualité de cette semaine.

« Le Tchad des esclavagistes », titre à sa Une N’Djaména Hebdo. Selon l’éditorialiste du journal, la police tchadienne n’a rien de national. Au Tchad, la police se singularise également par un clanisme effarant. Le 15 juin dernier, le président Déby a nommé une quinzaine de personnes à des postes de responsabilités à la direction générale de la police nationale. Deux jours, il a placé d’autres aux têtes de 9 délégations provinciales de police. Le 27 février dernier, il avait nommé son fils Nassour Abdelkerim Déby à la tête de la direction de la sécurité intérieure. Ces responsables, à quelques petites exceptions, se ressemblent tous par leur appartenance au clan. Comme l’armée, la gendarmerie la garde nomade et les régies financières, Déby a placé la police sous la coupe réglée de son clan, a rapporté le journal.

Détresse à la douane nationale, « Le président Déby s’est il trompé sur la nomination d’Abdelkerim Charfadine ? »  S’interroge Le Mirador. Selon le trimensuel, la nomination d’Abdelkerim Charfadine à la tête de la douane nationale n’a été applaudie que pendant un temps. Mais très vite, ceux qui croient à un sursaut de l’économie à travers les régies financières ont commencé à déchanté. Même avec un ex-patron de la célèbre ANS à sa tête, la douane ne reste qu’une caverne d’Ali Baba ou népotisme et paternalisme éhonté font leur nid.

« Idriss Déby blessé ! » titre le trimensuel Le Potentiel qui souligne que les pontes du régime prennent l’audace d’écrire des lettres ouvertes au chef de l’Etat. L’on est en droit de penser que le malaise social est loin d’être imaginaire. Et le président qui est le père de la nation et le seul garant de la paix sociale a intérêt à ne pas s’offusquer de ces vérités qui fusent de partout et même de son entourage. C’est le moment de faire montre de clairvoyance, au sens noble du terme pour remettre son peuple sur les rails, non pas à coup de bâton, mais avec un peu de carotte, a rapporté le trimensuel.

Enlèvements tous azimuts de personnes, « le phénomène reprend de plus belle », rapporte N’Djaména Hebdo, qui souligne que plusieurs cas d’enlèvements et trafics d’êtres humains ainsi que des pratiques barbares sont redevenus monnaie courante au Tchad et font penser aux périodes sombres de la traite negrière. Les organisations de droits humains tirent la sonnette d’alarme et pointent du doigt la responsabilité de l’Etat. Selon l’auteur de l’article, dans le Sud du pays, à cause de la vulnérabilité des jeunes, des personnes font miroiter à ces jeunes, des espèces sonnantes et trébuchantes pour les vendre à des particuliers. Le plus souvent à des généraux qui les exploitent dans les champs ou comme bouviers.

Enlèvement contre rançon, « le Tchad profond est abandonné entre les mains des sans loi », renchérit Le Mirador. Selon le trimensuel, depuis le début de la saison agricole, il ne se passe pas un seul jour sans que le sang des Tchadiens ne soit versé. Dans toutes les provinces du pays et dans la zone méridionale en particulier, ce phénomène reste récurrent avec un relent de prise de position claire des autorités administratives et militaires en faveur des éleveurs.

La saison des pluies, « le calvaire des quartiers périurbains reprend », titre Mutations à sa Une. Dans cet hors série, le trimensuel souligne qu’à la tombée des premières pluies dans la ville de N’Djaména, la population s’active pour contrer l’inondation qui se fait sentir. Les habitants des quartiers reculés voire ceux qui sont un peu à l’abri mettent la main à la patte pour éviter des catastrophes naturelles.

Reprise provisoire du transport interurbain, « les autobus débutent la desserte aujourd’hui », titre Le Progrès dans sa livraison du vendredi 26 juin. Selon le quotidien, les voyagistes exploitants d’autobus décident de ne positionner leurs véhicules qu’à partir du 26 juin. Ils attendaient une reprise définitive du transport interurbain.

Reprise partielle des classes à N’Djaména, « les cours commencent dans le respect des mesures barrières », indique le quotidien Le Progrès qui constate que la reprise des cours est effective dans le respect des mesures barrières.

Rendez-vous, la semaine prochaine pour d’autres actualités.

Fred Zongo