L’actualité de cette semaine est dominée par l’analyse des propos du président de la Républiques tenus le 11 novembre face à ses militants demandant aux Tchadiens de revenir à la terre. La question de l’enseignement a intéressé quelques-uns de vos titres ainsi que les grognes sociales actuelles.

N’Djamena Bi-Hebdo du 20 au 26 novembre 2017 sort un néologisme avec ce titre à la Une : « Déby face aux conséquences de ses  débyneries ». Le tout, illustré par une caricature du président assis devant son écran téléviseur et tiraillé par le syndicaliste. Dans son analyse,  Bi-Hebdo est revenu sur les propos de Déby du 11 novembre dernier face à ses militants commerçants, les exhortant de revenir à la terre. Et que si rien n’est fait, « on va être là où on était en 2003 ». Selon le journal, les partenaires financiers du Tchad rechignent à rouvrir les robinets à cause de l’affaire Glencore. Entre temps les grognes sociales se pointent à l’horizon. Dans son éditorial, il pense que c’est une vaine incantation car face à une crise  le pays doit plutôt chercher des stratégies de sortie.

« Retour à la terre pour relancer l’économie : Les Jérémiades de Déby », titre L’Observateur du 22 au 29 novembre 2017. Avec un ton un peu plus dur, l’hebdomadaire a rappelé que « quand les médias, les associations de la société civile et l’opposition politique interpellaient le régime sur ses dérives(…) ils recevaient comme seule réponse le chien aboie la caravane passe. Aujourd’hui, rien ne sert de venir pleurnicher… ». Pour le journal, les Tchadiens n’ont pas à faire des jérémiades du président.

Plus audacieux, Le Pays met à sa vitrine « Le Fmi risque de faire tomber le régime ». Avec un Déby pris en étau entre les grognes sociales, Glencore et le Fmi. Le journal prédit « des émeutes de la faim » d’ici l’an prochain. Le Tchad selon l’hebdomadaire va vers une 2ème réduction de salaire si les négociations du rééchelonnement de la dette Glencore n’aboutissent pas. Le vrai problème pour Le Pays est le nettoyage du fichier de la solde qui semble être un exercice difficile pour le pouvoir. Abba Garde du 20 au 30 novembre se demande « A quand l’arrestation de ceux qui ont crucifié le Tchad ». Faisant ainsi allusion à l’ancien ministre du pétrole Djerassem Le Bemadjiel, Azène et Ibrahim Bourma. Trois jeunes qui ont été à l’origine des négociations avec Glencore.

Le Bi-Hebdomadaire public L’Info a fait part belle à la rentrée judiciaire 2017-2018 au cours de laquelle le président de la République a pris part. Les magistrats sont à l’occasion appelés à plus de responsabilité. Le bilan de l’année écoulée laisse beaucoup à faire. Elle a été aussi paralysée par les grèves répétées des magistrats.

Les propos de Déby ont fait aussi sortir la plateforme syndicale qui a organisé une conférence relayée par N’Djamena Bi-Hebdo en date du 18 novembre. Dans leur déclaration, les syndicalistes ont relevé qu’  « aucun agent de l’Etat n’acceptera un sacrifice de plus », pour dire simplement pas de retour en 2003. Au cas contraire, ils demandent aux travailleurs du public de rester mobiliser pour d’éventuelles actions. L’Observateur aussi pense que des grèves en cascades se dessinent à l’horizon dans différents secteurs ministériels. La nomination de Nassour Guelengdouksia Ouaïdo est vue comme le retour à la rigueur par Abba Garde. Le trimensuel pense que par son parcours il va remettre les choses sur les rails.

Dans le registre de l’enseignement, Le Pays s’interroge sur l’opportunité de créer des écoles doctorales dans les universités. Une idée qu’il trouve noble mais est-ce que les moyens vont suivre cette volonté politique. Le Sahel dans sa livraison du 21 novembre, a touché ce sujet qui pour lui est bien ambitieux. Le journal souhaite que ce projet aboutisse au bonheur des jeunes tchadiens qui quelques fois font des milliers de kilomètres pour poursuivre le cycle supérieur.

Le Quotidien Progrès est lui revenu sur la visite du président de la République à la maison d’arrêt d’Amsinéné qui a permis à ce dernier de constater de visu les conditions de détention. En échangeant avec les prisonniers, Déby a instruit le ministère de tutelle d’accélérer les dossiers et la construction de la maison d’arrêt pour que les détenus soient dans des conditions décentes.

Eclairage dans un grand reportage réalisé au Nord Cameroun est allé « Dans la base arrière de Boko Haram ». Au cours d’un voyage, le reporter a fait vivre les différentes étapes de contrôle depuis le début des attaques terroristes.

Bon début de semaine !