La création d’une Caisse autonome de retraite des députés (Card), le report des élections législatives prochaines et la reprise des cours le 25 juin dominent largement l’actualité de cette semaine.

« Une caisse pour sécuriser les députés en retraite », rapporte N’Djaména Hebdo. Selon l’auteur de l’article, les députés ont adopté par acclamation, le 12 juin dernier, la proposition de résolution portant création d’une Caisse autonome de retraite des députés (Card). Eu égard aux difficultés sociales que rencontrent la plupart des anciens députés des deux premières législatures, ceux de la 3ème législature ont créé la Card pour éviter de tomber dans la vulnérabilité à la fin de leur mandat. La Card sera ravitaillée par une cotisation mensuelle de 10% sur les indemnités de base de chaque député. Il faut noter en outre des subventions de l’Assemblée nationale pour le compte de chaque député ; des intérêts financiers générés par le placement des fonds dans les institutions financières nationales et les activités génératrices de revenus dont les modalités sont à déterminer. C’est selon le règlement administratif et financier de l’Assemblée nationale, sans oublier les dons et legs.

Selon l’article 2 du projet de résolution, ‘’la pension de retraite des députés est inscrite dans un régime spécial. Elle est cumulative avec la pension d’agent de fonction publique ou du secteur privé’’. La Card n’exclut pas les autres pensions de retraite, que ce soit à la Caisse nationale des retraités du Tchad (CNRT) ou à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Cette pension varie entre 200.000 à 700.000 francs CFA par député et en fonction du niveau de la cotisation de chacun.

« Les dormeurs de Gassi se taillent une retraite dorée », renchérit La Voix. Selon l’hebdomadaire, tout s’est passé comme une lettre à la poste. C’est à l’unanimité et sans trop de bruit, que les parlementaires, autorisés à voter les lois et à contrôler l’action gouvernementale pendant cette période de pandémie à coronavirus, ont adopté le projet de résolution portant création de la Card. Composé de 7 articles, le texte a été adopté par 153 voix pour, 0 contre et 0 abstention.

« Dans les coulisses des élections législatives prochaines », titre à sa Une Le Sahel. Le journal indique que deux semaines après la proposition du chronogramme faite par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), les rencontres se multiplient entre les acteurs politiques et de la société civile. Des indiscrétions, deux propositions seront retenues lors des plénières par la majorité et l’opposition. Selon l’auteur de l’article, la dernière fois que les Tchadiens ont voté pour élire leurs députés remonte à 2011.

« CNDP et Céni dans le jeu de Déby » rapporte Le Visionnaire. L’hebdomadaire souligne le climat de suspicion, la division des membres pour des intérêts égoïstes, d’énormes dysfonctionnements de nature à entacher le bon déroulement du processus électoral. Selon le journal, c’est la 5ème fois consécutive que le Tchad reporte les échéances alors que le mandat de l’actuelle Assemblée nationale a pris fin depuis juin 2015. Allant de contestation en report, la Covid-19 a eu finalement raison des consultations populaires.

« Reprise des cours au Tchad : Il faut des pirogue pour le faire ! », s’exclame Le Haut Parleur. Selon l’auteur de l’article, les deux premières petites pluies qui se sont abattues sur N’Djaména peuvent déjà donner matière à réflexion à nos responsables de l’éducation. Ces derniers n’ont pas besoin d’une loupe pour regarder ce qui se passe en saison des pluies au sein de nos écoles. Houdeingar David Ngarimaden de l’Enseignement supérieur et son collègue de l’Education nationale, Aboubakar Assidick Tchoroma, ont-ils du primaire jusqu’au secondaire étudié dans des écoles construites selon les nomes internationales ou hors du Tchad ? Selon le journal, les grands établissements auxquels on ne peut avoir accès chaque saison des pluies sont les lycées de Gassi, d’Amtoukoui, de Boutalbagarn d’Habbéna, de Walia, de N’Djari, d’Amriguebé et bien d’autres. En province, il serait impossible de fréquenter jusqu’en août comme le pensent nos administrateurs.

« Préparation en dent de scie» lance N’Djaména Hebdo. Quelques jours après l’annonce de la reprise des cours, enseignants et responsables d’établissements sont à pied d’œuvre. Non pas sans peine. Certains responsables des établissements scolaires craignent les risques d’inondation dans la ville de N’Djaména.

« Ira-t-on à l’école sous la menace de la Covid-19 et de la pluie ? », s’interroge le bimensuel Eclairages. Selon le journal, c’est de l’impossibilité de faire fonctionner l’école en saison de pluie. Il résulte de cette présentation que les trois premiers scenarii sont difficiles à réaliser dans la mesure où ils sont compris pour le premier et le second scenarios les mois de mai et juin. Le mieux est d’attendre octobre 2020 pour la reprise des cours.

«  Commune du 7ème arrondissement : L’inaction d’Elsepa Akodmo ronge la population » s’indigne Mutations qui souligne que l’équipe que dirige la mairesse de la commune du 7ème arrondissement, Elsepa Akodmo est entrée en hibernation depuis sa prise de fonction. La population de sa circonscription reste dubitative quant à la capacité d’Elsepa Akodmo à gérer les catastrophes naturelles en cette saison de pluie qui commence à faire des sinistrés.

« Les journalistes tchadiens n’ont pas de dents pour manger les   félicitations », écrit l’éditorialiste de Le Haut Parleur. Pour lui, il faut que les journalistes critiquent, écrivent tout ce qui est mauvais sur l’Etat tchadien, le gouvernement et ses membres, sur la famille présidentielle. Mais quand vous les interpeller sur la situation du pays, ils veulent parler hors micro et vous laissent entendre clairement qu’ils ne font pas de la politique et ne veulent pas s’afficher.
Rendez-vous, la semaine prochaine pour d’autres actualités.

Fred Zongo