La précarité de la santé du président de la République, les révélations sur Salaye Deby et la célébration du 57ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme ont occupé la Une des journaux de la semaine qui vient de s’achever.

« L’après Deby est-il déjà envisageable ? » s’interroge le tri-mensuel Abba Garde dans sa parution du 10 au 20 décembre 2015. Il illustre son titre par une caricature du président Deby assis sur un divan sous perfusion et un bataillon armé jusqu’aux dents d’un côté. De l’autre, Saleh Kebzabo qui envoie ses partisans au Burkina pour étudier les méthodes du mouvement Balai-citoyen en vue de renverser le pouvoir en 2016. « Deby ou rien » : s’exclame pour sa part l’hebdomadaire N’Djamena bi-Hebdo. Il présente l’image du président Deby apparemment fort devant les micros. L’éditorialiste de ce journal affirme que l’apparition d’Idriss Deby en pleine forme, jouant pleinement son rôle au milieu des dirigeants du monde, à la conférence sur le réchauffement climatique est un sacré « pied de nez » à la majeure partie des Tchadiens qui se préparaient à tourner la page de Deby. Par contre, l’éditorialiste du journal Abba Garde estime que l’évacuation du président Deby chez son homologue François Hollande est une mise en scène que Deby fait pour voir clair ses détracteurs. Depuis sa salle de repos de l’hôpital Val de grâce de Paris, Deby visionne, via ses radars des services spéciaux  les opportunistes de son clan trop pressé pour s’imposer aux Tchadiens, si jamais le ciel venait à siffler la fin du match du sultan, souligne-t-il.

« Pourquoi Salaye a-t-il été libéré et mis à l’écart ? », s’interroge l’hebdomadaire Le Temps dans sa  livraison du 10 au 16 décembre. Selon le journal, Salaye Deby a été libéré le 24 novembre dernier alors  que son dossier à la justice est en cours d’instruction. L’accusé mène une vie dorée dans l’une de ses villas construites à coup de milliards en Egypte. « Saleh Deby Itno, l’ampleur des détournements », titre pour sa part N’Djamena Bi-Hebdo. Idem pour Le Citoyen. Selon lui, les 136 milliards peuvent construire 302 km de routes bitumées, 453 écoles primaires, 70 lycées, 9 ministères de taille moyenne, 136 000 forages de pompes à motricité humaine.

« La journée mondiale des droits de l’homme, le Tchad commémore l’événement ». C’est le titre du journal L’Info. Ce bihebdomadaire a rapporté sur ses colonnes les propos du ministre de la justice et des droits de l’Homme Dr Ateib Idriss Halawlaw. Ce dernier a cité les traités relatifs aux droits de l’homme ratifiés par le Tchad avant de conclure que cet arsenal de conventions marque ainsi la ferme volonté du président de la République de mettre en place un Etat de droit. « La situation des droits de l’homme au Tchad est alarmante », mentionne de son côté Abba garde. Après un micro trottoir, Abba Garde ressort que le droit le plus élémentaire des Tchadiens n’est pas respecté.

« Les Brasseries du Tchad forment 17 chômeurs et les recrutent ». C’est le titre du journal Le Progrès. Selon ce quotidien, ces 17 mécaniciens chauffeurs dont la plus part  est en chômage sont reconvertis en conducteurs de chariot-élévateur après une formation de 48 jours offerte par ladite entreprise. « David Fustec, Le lion colon français des brasseries du Tchad », révèle pour sa part le tri-mensuel Abba Garde. Selon le lui, arrivé à la tête de la direction administrative et financière des brasseries du Tchad depuis fin juin 2013, ce français pourrit la vie des employés nationaux de cette société.