La passe d’armes entre les leaders des Transformateurs et du parti au pouvoir, l’inauguration du pont reliant Bongor à la ville camerounaise de Yagoua ou encore la journée mondiale de la liberté de la presse sont au menu de votre revue de presse hebdomadaire.
Le message de Masra Succès qui met le MPS en courroux
A l’occasion du 7ème anniversaire de la création des Transformateurs, son mouvement devenu par la suite parti politique, Masra Succès a dressé un message au président de la République.
Dans ce message, celui qui a été Premier ministre entre janvier et mai 2024 suite à un accord signé à Kinshasa avec le gouvernement tchadien, a plaidé pour «un changement de cap», note Le Progrès. Alternant entre les appellations maréchal président, cher frère maréchal président, mon frère et maréchal président, ou mon cher frère Mahamat, détaille le Progrès, «l’ancien cadre de la BAD a manifesté son souhait de collaborer avec le président en exercice». Mais si ce quotidien nuance que les intentions de celui qui était officiellement arrivé deuxième lors de l’élection présidentielle du 6 mai 2024 n’étaient pas formulées de «manière explicite», il pense qu’elles visent «clairement l’ancien hôtel Le Méridien», c’est-à-dire un retour à la primature.
N’Djaména Hebdo insiste sur un «changement radical de cap» avec un appel «pressant à une refonte radicale du système de gouvernance du pays».
Mais cette sortie n’a pas été du goût du parti au pouvoir. «Un message très mal digéré par le MPS et consorts», écrit en effet Le Visionnaire. Le journal rappelle que 24 heures seulement après ce discours de Masra Succès, le secrétaire général du MPS, Aziz Mahamat Saleh, par un communiqué, a condamné le ton «irrévérencieux», les formulations «inappropriées» et de «l’arrogance politique» à l’encontre du président de la République.
Ces réactions font dire à L’Observateur que le leader des Transformateurs est «le trouble-fête» aussi bien pour le MPS que pour les anciens «caciques» de l’opposition à qui, il a «ravi la vedette».
Face à ces tensions politiques, le président du Front populaire pour la fédération (FPF), Adoumbaye Daniel, estime dans les colonnes d’Abba Garde qu’il y a «Un besoin urgent de dialogue national inclusif».
Le Tchad en régression en matière de liberté de la presse
La journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée le 3 mai dernier. Comme de coutume, Reporters sans frontières a publié son classement annuel. Le Tchad est passé du 96ème rang l’année dernière à 108ème cette année sur 180 pays.
Ce rang amène Le Visionnaire à qualifier le Tchad d’ «un mauvais élève». ce journal commente que la liberté de la presse «chantée à longueur de journée par les plus hautes autorités du pays n’est que trompe-l’œil pour ne pas parler d’une hypocrisie».
Dans une interview à N’Djaména Hebdo, le président de l’Union des journalistes tchdaiens (UJT), Abbas Mahamoud Tahir, estime que «le verre n’est pas plein mais n’est pas aussi vide». Le président de l’UJT qui s’inquiète tout de même de la détention depuis deux mois des journalistes Monodji Olivier et Mahamat Alhissein.
Les villes de Bongor et Yagoua désormais reliées par un pont
Longtemps attendu, le pont entre Bongor au Tchad et Yagoua au Cameroun a été inauguré le 28 avril 2025. Long de 600 mètres, Le Progrès estime que ce nouvel axe routier met fin aux «traversées périlleuses en pirogue ou en bac».
Mais Le Visionnaire est un poil déçu. «Inauguration d’un projet inachevé», titre-t-il à sa Une. Cet hebdomadaire a constaté que si du côté du Cameroun, les travaux son achevés, ce n’est pas le cas du côté tchadien. Il s’agit notamment de la voie d’accès de la ville de Bongor au pont d’une distance de 6,8 km et des aménagements connexes constitués des infrastructures socio-économiques.