La tension diplomatique entre les Etats-Unis et le Tchad et l’angoisse de l’arrivée de la saison des pluies sont les sujets au menu de votre revue de presse hebdomadaire.

MIDI fait face à Trump

Par un décret du 4 juin 2025, le président américain Donald Trump, a interdit l’entrée sur le territoire de son pays aux ressortissants de douze pays dont le Tchad. Pour le locataire de la Maison Blanche, cette décision vise à garantir la sécurité de son pays.

Mais cette décision a été très mal accueilli par les autorités tchadiennes. « Face à la décision américaine, N’Djaména se dit écoeuré et a décidé de réfuser les visas et l’entrée sur le territoire tchadien aux ressortissants américains, tant que cette mesure ne sera pas levée », rapporte Abba Garde.

Mais pour N’Djaména Hebdo, c’est « Une réciprocité hâtive ». Pour ce journal, aux regards des enjeux diplomatiques, des intérêts de l’un et de l’autre camp, « le moins que l’on puisse dire est que la réplique tchadienne a été précipitée. Elle a été bien hâtive, prise sur un coup de tête aux relents d’orgueil et de souverainisme immodéré de la part de son initiateur (le président de la République, Ndlr)».

La Voix pense la même chose en se demandant à quoi bon entrer en conflit avec la première puissance mondiale. « Beaucoup de Tchadiens trouvent risquée la démarche entreprise par le Tchad en entrant dans une escalade diplomatique avec les Etats-Unis plutôt qu’à chercher à entrer en négociation avec eux », constate le journal de Djambalbahr.

Finalement, les deux pays ont renoué les contacts, le ministre des Affaires étrangères tchadien ayant reçu une délégation américaine le 11 juin 2025 en vue d’une solution diplomatique à cette crise.

Le retour de la saison des pluies angoisse la capitale tchadienne

Les deux premières pluies du 1er et 2 juin 2025 font planer le spectre des inondations à N’Djaména. Le 3 juin, le président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno, a fait un tour dans la capitale pour prendre la mesure de la situation.

Cependant, N’Djaména Hebdo estime que « MIDI agit en médecin après la mort ». Le journal note qu’au lieu d’agir en amont, « c’est sur le vif que réagit le président de la République ».

Abba Garde enfonce que « les gouvernants n’apprennent pas de leurs erreurs ». Car, argumente-t-il, « la saison des pluies, bien que cyclique et prévisible, semble chaque année surprendre les autorités tchadiennes ».

L’hebdomadaire La Voix, lui, se penche sur le « travail de Sisyphe » que constitue le curage des caniveaux à N’Djaména. En effet, ce titre observe que le travail de curage de caniveaux est un « éternel recommencement dans la ville capitale », en raison notamment du travail « à la va vite » fait par les entreprises recrutées par la mairie et de « l’incivisme des usagers » qui transforment les caniveaux en poubelles.