Le nouveau sommet Afrique-France, la désignation de haroun Kabadi à la tête du Conseil national de transition (CNT) ou encore la signature du pacte social entre le gouvernement et les centrales syndicales sont les principaux sujets qui ont retenu l’attention de la presse tchadienne pour la semaine du 11 au 17 octobre 2021.

« Macron fabrique les “petits maçons” à Montpellier »

Le Nouveau sommet Afrique-France, le 28ème du genre a eu lieu le 8 octobre courant à Montpellier en France. Un sommet au format particulier où, au lieu d’inviter ses pairs africains, Emmanuel Macron a convié des jeunes du continent africain et de la diaspora.

Le Visionnaire qui a bien relevé cette nouveauté par le d’ « Un nouveau paradigme pour la France ». Pour cet hebdomadaire, lors de ce sommet qui change de nom (Afrique-France au lieu de Françafrique), « des jeunes du continent noir étaient face au jeune président français ». Question, selon Le Visionnaire, de « donner la parole à la jeunesse africaine qui peut exprimer ce que cachent leurs chefs d’Etat ».

Mais pour Abba Garde, « Macron fabrique les “petits maçons à Montpellier“. Car, détaille le journal, « dans un pur exercice de style maçonnique, le président français, Emmanuel Macron, a échangé avec les jeunes africains dont certains se trouvent être déjà des néophytes dans les réseaux ésotériques, avant de les entrainer “au troisième degré” ».

Haroun Kabadi rempile

Le Conseil national de transition (CNT), le parlement transitoire, a été mis en place sur les cendres de la troisième législature. Le 5 octobre, lors de son installation, il a élu son bureau. Ainsi c’est Haroun Kabadi, président de la défunte Assemblée nationale qui est porté à la tête de cette institution.

L’Observateur, un peu amusé, parle d’ « Un malade imaginaire au perchoir ». Ce média rappelle en effet qu’Haroun Kabadi avait évoqué son état de santé « fragile » pour ne pas assurer la transition après la mort du président Déby.

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Le Visionnaire qui se souvient aussi de cet épisode indique que c’est « Encore une vache à lait pour Haroun Kabadi ». Un poste que le journal de Juda Allahondoum juge comme une récompense de la part du président du Conseil militaire de transition (CMT), Mahamat Idriss Déby Itno qui a pris le pouvoir après le désistement de Kabadi.

Mais pour N’Djamena Hebdo, assez critique, ce n’est rien moins que « La forfaiture de Kabadi et consorts ». Le journal qui relate comment l’ancien président de l’Assemblée nationale est arrivé au palais de la démocratie avec son escorte, son accueil à son arrivée, les coulisses de son élection par consensus, alors qu’il y avait des conseillers de l’opposition et de la société civile, estime que tout a été ficelé pour que le Secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS), l’ancien parti au pouvoir, reste au perchoir.

Le gouvernement et les syndicats s’accordent sur une trêve

Terminons la revue de presse de ce lundi, 18 octobre, par la signature, le 4 octobre dernier d’un pacte social de trois ans entre le gouvernement et les principales centrales syndicales du pays. Un pacte qui, en d’autres termes, impose au gouvernement de répondre à certaines aspirations des travailleurs et à ceux-ci de ne pas aller en grève pendant cette période si leur partenaire tient ses engagements.

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« Adieu la grogne sociale ? », se demande très justement L’Observateur. Ce journal qui souligne que « le plus important reste la mise en œuvre de ces différents engagements ».

Le Visionnaire quant à lui pense que c’est « Un accord risqué pour les syndicalistes ». Car, pointe-t-il, le risque est que certains points soient remis en cause par le gouvernement légitime qui prendra les choses en main à l’issue de cette transition, « même si l’on comprend que l’administration est une continuité ».

N’Djamena Hebdo va plus loin en évoquant carrément ce pacte social comme « Le cadeau des travailleurs au CMT ». Hebdo relève en effet que, pendant que la coordination des actions citoyennes  Wakit Tamma, « fait voir de toutes les couleurs » au gouvernement de transition par ses nombreuses manifestations de contestation de la junte au pouvoir, « les partenaires sociaux lui accordent un répit en signant le 4 octobre 2021, un pacte social qui lui permet de dormir du sommeil juste, pour une période qui correspond  à une transition et sa prorogation ».