Le volte-face du président des Transformateurs Succès Masra et le 13ème congrès du Mouvement patriotique du salut (MPS) sont les sujets au menu de votre revue de presse hebdomadaire.

Le virage à 180 degrés de Succès Masra

Dans un direct sur Facebook le 28 janvier dernier, l’opposant Succès Masra a annoncé reconnaître les résultats de l’élection présidentielle du 6 mai 2024 qu’il contestait jusque-là. Il a souligné aussi être prêt à travailler avec le pouvoir.

Ce qui fait dire à N’Djamena Hebdo que «Succès Masra retourne sa veste». Cette décision est perçue comme «une pilule amère», insiste Hebdo.

Mais Le Visionnaire, lui, semble saluer cette décision du leader des Transformateurs. «Et s’ils s’unissaient !», titre-t-il son éditorial en faisant allusion au président Mahamat Idriss Déby Itno et Succès Masra. Leur union, croit le journal de Juda Allahondoum, serait «le ciment de l’unité nationale, le début d’une nouvelle page de l’histoire du Tchad».

Le MPS se rajeunit

Au lendemain de la sortie remarquée du président des Transformateurs, le Mouvement patriotique du salut (MPS) a tenu son 13ème congrès, sur convocation de son président d’honneur Mahamat Idriss Déby Itno. Un congrès qui a désigné le chef de l’Etat comme président national du parti, ce qui est une nouveauté, et Aziz Mahamat Saleh au poste de secrétaire général en remplacement de Mahamat Zen Bada.

Pour N’Djamena Hebdo, c’est «Le MPS nouvelle version» avec les deux nouveaux dirigeants qu’il considère comme «Le duo de la refondation».

L’Observateur retient également la désignation de deux nouvelles têtes du parti. «S’il faut retenir quelque chose du 13ème congrès extraordinaire de cette formation politique, c’est que les jeunes du MPS décident de prendre les choses en main et s’imposer comme des nouveaux leaders charismatiques et éclairés», écrit-il.

«Le MPS se rajeunit», constate aussi Le Visionnaire. Le journal qui pense que «tout porte à croire que désormais, la page du défunt président, le maréchal Idriss Déby Itno est tournée».

«Délabrement institutionnel», s’offusque Abba Garde. Cet hebdomadaire dénonce la violation de la Constitution par le chef de l’Etat, qui devrait être au dessus de la mêlée, qui a convoqué ce congrès mais aussi en a pris la tête à l’issue du congrès. «Cette violation de la Constitution apparait beaucoup plus comme une alerte à l’instauration de la pagaille et de la dictature implacable qu’une simple conséquence de l’ignorance des pratiques républicaines comme l’avancent certains commentateurs», écrit-il.