Le conflit meurtrier de Mandakaou dans le Logone occidental et l’arrestation du président du parti Les Transformateurs sont les sujets au menu de votre revue de presse hebdomadaire.

42 personnes laissées sur le carreau à Mandakaou…

Le 14 mai 2025, un conflit particulièrement sanglant s’est déroulé à Mandakaou dans la sous-préfecture de Beinamar, province du Logone occidental. Les derniers bilans officiels donnent un bilan de 42 morts.

« Des morts de trop », souffle Le Visionnaire. Le journal, qui cite des « sources locales », explique que le conflit est parti du défrichement par un paysan d’un champ « supposé servir d’un couloir de transhumance ».

…Masra Succès au cachot à N’Djaména

« La justice se saisit du conflit de Beinamar », indique Le Progrès du lundi 19 mai 2025. En effet, le 16 mai, le président du parti Les Transformateurs, Dr Masra Succès, a été arrêté chez lui au quartier Gassi dans le 7ème arrondissement de N’Djaména. Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djaména, Oumar Mahamat Kedelaye, l’accuse d’être derrière les événements de Mandakaou. « Les enquêtes menées par la police judiciaire ont révélé l’implication de M. Masra Succès. Cette implication présumée a été mise en cause contre une communauté résidant dans la même localité. Des messages ont été diffusés notamment sur les réseaux sociaux, appelant la population à s’armer contre d’autres citoyens », a-t-il déclaré, relayé par Le Progrès.

Mais pour Les Transformateurs, ce dossier n’a rien d’un dossier judiciaire. « C’est une machination politique contre cet homme », assure le vice-président de ce parti, Ndolembaï Sadé Njesada, dans une interview à l’hebdomadaire Le Visionnaire.

Le même Ndolembaï Sadé Njesada estime dans les colonnes de L’Observateur que « Le président Masra doit jouir de sa liberté totale sans condition ».

Cependant, la justice ne l’entend pas de cette oreille. « Masra Succès placé en détention préventive », informe en effet Le Progrès du 22 mai. Le quotidien précise qu’après son audition à la police judiciaire, le juge d’instruction a ordonné le 21 mai son placement en détention.

N’Djaména Hebdo en arrive à conclure que « la rapidité de son interpellation, l’opacité des preuves avancées, et la gravité des accusations font craindre non une quête de justice, mais une tentative de décapitation politique ».