Ces dernières semaines ont été marquées par des massacres dans les départements de la Nya-Pendé et des Monts de Lam (province du Logone Oriental). C’est le sujet qui continue à retenir l’attention de la presse tchadienne.

Des tueries au sud du pays…

« Des tueries dans la Nya-Pendé » placarde N’Djamena Hebdo. Le journal qui informe que plusieurs villages ont été attaqués et incendiés. Réunis en assemblée générale, « Les ressortissants du département de la Nya-Pendé et les chefs de différentes communautés (résidant à N’Djamena), condamnent avec fermeté ces actes lâches, barbares et ignobles perpétrés sur les paisibles citoyens sans moyens de défense sous le regard impuissant et complice des autorités administratives et militaires », écrit cet hebdomadaire.

L’Observateur qui parle de « drame humain » exhorte l’Etat à sortir de « sa torpeur », à ouvrir les yeux et regarder ce qui passe dans les provinces. Car, « on assiste à une extermination des populations autochtones qui ne dit pas son nom mais les autorités de la transition semblent minimiser la situation ».

Le parti UNDR du Premier ministre Saleh Kebzabo, à travers un communiqué de presse, interpelle aussi le gouvernement à une recherche « immédiate des solutions aux tueries dans le Logone Oriental », rapporte le quotidien Le Sahel. Un parti qui exprime sa préoccupation concernant les « violences répétitives contre les paisibles citoyens dans la province du Logone Oriental ».

L’autre quotidien tchadien, Le Progrès, rapporte les propos du maire de Goré, chef-lieu du département de la Nya-Pendé, qui rassure la population que des dispositions sécuritaires sont prises. « La population de Goré ne doit pas s’inquiéter. Elle ne doit pas paniquer. Il faut qu’elle vaque normalement à ses occupations », déclare Mineye Toloum Joseph dans les colonnes de notre confrère.

Abba Garde, lui, alerte contre « Une attaque [qui] se prépare contre Koumra ». En effet, rapporte-t-il des sources locales, des cavaliers armés, chassés de Sandana et installés entre les villages Kotkouli et Monkara à moins de 10 kilomètres de la ville de Koumra, « multiplient les provocations contre les populations autochtones ». « L’attaque est imminente, confirment des chefs traditionnels qui se disent deçus du comportement des autorités administratives et de certains de leurs collègues », insiste Abba Garde.

Le président de transition en tournée dans la partie septentrionale et orientale

Pendant que ces massacres se passent au sud, le président de transition, Mahamat Idriss Déby, a effectué une tournée dans plusieurs provinces du nord et de l’est du pays.

« Enivré par le pouvoir », pointe N’Djamena Hebdo qui relève que Mahamat Idriss Déby à distribué « à tour de bras des promesses électorales » dans les provinces visitées. Le journal qui pense qu’il est déjà en campagne pour la présidentielle post-transition.